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Le 31 octobre 2024, à Rio de Janeiro, un verdict a été rendu concernant les assassins de Marielle Franco, une élue brésilienne, militante noire et LGBT, tuée en mars 2018. Les deux hommes ont été condamnés à soixante-dix-huit et cinquante-neuf ans de prison. Marielle Franco, à l’âge de 38 ans, avait été abattue dans sa voiture, accompagnée de son chauffeur, Anderson Gomes, qui a également perdu la vie lors de cette attaque.
Une justice enfin rendue
« La justice est parfois lente, aveugle, mais elle arrive », a déclaré la juge Lucia Glioche en annonçant les peines, après deux jours d’audience. Ce moment a provoqué des émotions fortes dans la salle d’audience, avec des pleurs et des embrassades parmi les proches des victimes. Anielle Franco, la sœur de Marielle et actuelle ministre de l’égalité raciale, a souligné l’importance de continuer la lutte contre la violence politique qui a coûté la vie à sa sœur et au chauffeur.
Détails de l’assassinat
Ronnie Lessa a admis avoir ouvert le feu sur la voiture de Marielle Franco avec une arme automatique, tandis qu’Elcio Queiroz, son complice, conduisait le véhicule. Lessa a été condamné à soixante-dix-huit ans et neuf mois de prison, tandis que Queiroz a reçu une peine de cinquante-neuf ans et huit mois. Leurs peines seront réduites en raison de leur collaboration avec la justice, bien que le parquet ait initialement demandé la peine maximale de quatre-vingt-quatre ans.
Un crime aux répercussions internationales
L’assassinat de Marielle a suscité une onde de choc, révélant l’ampleur du crime organisé et des milices à Rio de Janeiro, qui exercent une forte influence et sèment la terreur dans les quartiers. Marielle Franco se battait contre ces groupes et dénonçait la violence policière.
Des aveux controversés
Lors d’une audience, Ronnie Lessa a exprimé des regrets, affirmant avoir été motivé par l’argent. Cependant, les procureurs ont remis en question la sincérité de ses excuses, qualifiant ses actions de calculées et motivées par l’appât du gain. Selon le ministère public, Lessa et Queiroz avaient initialement nié leur implication avant d’être confrontés aux preuves.
Les commanditaires toujours en fuite
Antonio Silva, le père de Marielle, a insisté sur le fait qu’il reste encore des commanditaires à retrouver. Deux suspects, dont le député Chiquinho Brazao et son frère, ont été arrêtés après que Lessa les ait incriminés. Selon Lessa, ces individus seraient liés aux milices. L’affaire continue d’évoluer, alors que l’enquête se poursuit pour identifier et traduire en justice ceux qui ont commandé ce meurtre.