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La Cour d’appel d’Orléans a rendu son verdict mardi concernant un ancien étudiant de la faculté de médecine de Tours, accusé d’agressions sexuelles sur plusieurs autres étudiantes. Il a été condamné à cinq ans d’emprisonnement avec sursis probatoire, une peine identique à celle prononcée en première instance.
La décision de la Cour d’appel
L’ex-étudiant en médecine échappe ainsi à la prison ferme. La Cour d’appel d’Orléans a décidé de ne pas suivre l’appel du parquet, qui avait requis une peine plus sévère de cinq ans de prison, dont trois ans ferme. Nicolas Wargnier a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur plusieurs de ses camarades entre 2017 et 2020. En plus de sa peine, il doit verser 1 500 euros à chacune des deux victimes et est inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).
Réactions de l’avocat
Maître Alain Jakubowicz, l’avocat de l’interne, a qualifié la décision de juste, tout en soulignant que son client ne considère pas cela comme une victoire. * »Il a un très fort sentiment de culpabilité. Il se rend compte qu’il a commis des erreurs graves, »* a-t-il déclaré. Il a également noté que les magistrats avaient su faire la distinction entre des faits précis et l’ampleur des réquisitions du parquet, qu’il considérait comme anormalement sévères.
Un désastre humain
Maître Jakubowicz a également évoqué le caractère dévastateur de cette affaire : * »C’est d’abord un désastre humain pour ces femmes, qui se sont senties salies à juste titre. C’est évidemment un désastre humain pour mon client, dont la vie est tout juste impossible depuis cinq ans. »* Malgré la lourdeur de la sanction, le parcours de Nicolas Wargnier sera long et difficile, mais il a compris le message envoyé par la justice.
Procédure disciplinaire en cours
Les deux parties, tant les victimes que l’interne, ne saisiront pas la Cour de cassation, ce qui clôt le volet pénal de l’affaire. Cependant, une procédure disciplinaire est en cours à l’Université d’Aix-Marseille, où l’affaire a été dépaysée. En attendant, son affectation au CHU de Toulouse demeure suspendue par l’ARS Occitanie.
Les victimes souhaitent également faire entendre leur voix dans la procédure disciplinaire. * »Pour mes clientes, l’important est qu’il soit reconnu coupable, »* a déclaré Marc Morin, l’avocat des parties civiles. Il a soulevé des préoccupations sur le traitement des agresseurs sexuels dans le milieu médical, où une certaine omerta persiste, et a insisté sur l’importance de garantir que Nicolas Wargnier ne puisse pas exercer à l’avenir.