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Conditions difficiles des migrants dans un camp au Panama

par Sara
Panama, États-Unis

Un témoignage poignant décrit les conditions difficiles des migrants dans un camp rural au Panama, où des centaines de personnes se trouvent dans une situation juridique précaire, coupées de leurs droits fondamentaux et de toute assistance légale.

Conditions de vie précaires

Une femme, déportée des États-Unis et actuellement détenue dans un camp au Panama, a partagé son expérience de l’isolement et des “conditions difficiles” auxquelles elle et d’autres migrants font face. Elle a demandé à rester anonyme par crainte de représailles de la part des autorités panaméennes.

Selon elle, les autorités confisquent les téléphones des migrants, les coupant ainsi de tout contact extérieur. Les migrants présents dans le camp proviennent de pays asiatiques, de Russie, d’Afghanistan et du Népal.

Restrictions des libertés personnelles

La déportée a rapporté que les libertés personnelles des habitants du camp sont fortement restreintes, et qu’ils doivent subir une surveillance constante de la part des gardes. “Quelqu’un me suit même lorsque je vais aux toilettes”, a-t-elle déclaré.

Ce témoignage survient dans le contexte d’une controverse au Panama concernant le traitement de près de 300 migrants déportés des États-Unis et actuellement retenus dans le pays pendant leur retour vers leur pays d’origine.

Un système de détention temporaire

Ce processus fait partie d’un accord établi avec l’administration Trump, stipulant que des pays comme le Panama et le Costa Rica agissent en tant que “ponts”, en retenant temporairement les déportés. Initialement, les migrants étaient confinés dans des chambres d’hôtel à Panama City, bien que les autorités aient nié qu’ils étaient détenus, les migrants n’ayant pas la possibilité de quitter l’hôtel, gardé par la police.

Environ 40 % des migrants ont refusé de retourner dans leur pays, citant des craintes de représailles. Ceux qui ont accepté de retourner sont restés à l’hôtel, et 13 d’entre eux ont déjà été renvoyés, selon les autorités.

Le camp de migrants à Darien

Les migrants qui ont refusé le retour ont été envoyés dans un camp rural situé dans la province de Darien, près du dangereux passage de la jungle entre le Panama et la Colombie. Ce camp, situé près de la petite ville de San Vicente, Metetí, a été initialement construit pour accueillir les nombreux migrants traversant la région.

Des organisations comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont déclaré qu’elles mettraient en place des “alternatives sécurisées” pour reloger les migrants abrités dans le camp.

Un accès limité aux droits

La femme interrogée a indiqué qu’elle avait été retenue dans un hôtel pendant cinq jours avant d’être transférée vers ce second camp. Elle souhaite toujours se rendre aux États-Unis. Lors de son expulsion, elle n’a pas signé de documents de déportation, une procédure standard.

Elle a décrit les déportés comme étant “gardés comme des prisonniers” dans le camp de Darien, affirmant qu’ils se voient privés de droits essentiels et n’ont aucun accès à une assistance légale extérieure. “Le gouvernement panaméen continue de nous demander où nous voulons aller”, a-t-elle ajouté.

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source:https://www.independent.co.uk/news/panama-chinese-nepal-afghanistan-russia-b2702968.html

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