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Bilan lourd à Gaza depuis vendredi
Depuis l’aube de vendredi, 120 Palestiniens ont perdu la vie et plus de 200 ont été blessés suite aux bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Ce bilan s’alourdit alors que les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations militaires dès tôt samedi matin.
Selon le correspondant d’Al Jazeera, trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d’une attaque ciblant une maison dans le secteur de Tal al-Zaatar, au nord de Gaza. Les corps des victimes ainsi que les blessés ont été transférés à l’hôpital indonésien de Beit Lahia, situé dans le nord du territoire.
Attaques ciblées dans plusieurs zones de Gaza
Un autre bombardement a touché les environs de la tour Al-Andalus, au nord-ouest de la ville de Gaza. Plusieurs Palestiniens ont été blessés et conduits au service des urgences de l’hôpital Al-Shifa. Parmi eux, un patient est dans un état critique, selon les médecins.
Dans la région de Ma’an, à l’est de Khan Younès, deux Palestiniens ont été tués et quatre autres blessés suite à une frappe de drones israéliens. Par ailleurs, six personnes ont péri et d’autres ont été blessées dans une attaque contre le village de Bani Suheila, également à l’est de la ville. Les victimes ont été transportées à l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Nouvelle escalade dans les zones « humanitaires »
Des sources palestiniennes rapportent également que trois personnes ont été blessées dans une frappe visant une tente près des tours Taybeh, une zone désignée « humanitaire », à l’ouest de Khan Younès. Les forces israéliennes ont par ailleurs mené des raids sur la ville de Qarara, au nord-est de Khan Younès.
Une autre attaque aérienne a touché une tente abritant des déplacés près de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, dans la ville de Deir al-Balah, en plein centre de Gaza, provoquant des blessés.
Extension des opérations militaires israéliennes
Cette augmentation dramatique du nombre de victimes coïncide avec l’annonce par l’armée israélienne de l’expansion de ses opérations dans la bande de Gaza, sous l’appellation « Opération chars de Gédéon ».
Le porte-parole militaire a indiqué que des frappes massives ont été lancées et que des troupes ont été déployées pour prendre le contrôle de zones dans Gaza. L’objectif déclaré est de réaliser tous les objectifs de la guerre, notamment la libération des otages et la démantèlement du mouvement Hamas.
Selon la chaîne officielle israélienne, cette opération vise à occuper entièrement la bande de Gaza. Elle devrait durer plusieurs mois et inclure une évacuation complète des civils des zones de combat, en particulier dans le nord, vers le sud du territoire, où l’armée maintiendra son emprise.
Contexte et implications
Cette offensive intervient après la visite du président américain Donald Trump dans la région, sans qu’aucun nouvel accord ne soit conclu pour une désescalade. Le gouvernement israélien avait prévu d’étendre ses opérations après le départ de Trump, faute d’un accord satisfaisant.
Début mai, le cabinet de sécurité israélien a validé le plan d’expansion, ce qui a conduit à la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes en préparation de l’opération.
Le nom « chars de Gédéon » fait référence à une opération historique de 1948, soulignant la dimension militaire et symbolique de cette campagne. Cette désignation reflète l’intention d’une occupation étendue dans la bande de Gaza.
Conséquences humaines dramatiques
Durant la visite américaine de trois jours, l’armée israélienne a tué plus de 378 Palestiniens, soit environ quatre fois plus que durant les quatre jours précédents, où le nombre de victimes s’élevait à environ 100. Ces chiffres sont compilés par le correspondant de l’agence Anadolu à partir des données du ministère de la Santé de Gaza.
Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien total des États-Unis, Israël est accusé de commettre des actes qualifiés d’extermination de masse à Gaza. Le conflit a fait environ 173 000 victimes palestiniennes, entre morts et blessés, majoritairement des femmes et des enfants, avec plus de 11 000 personnes portées disparues.