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Conflit en Soueïda : accusations contre les groupes de Hakim al-Hajri en Syrie

by Sara
Conflit en Soueïda : accusations contre les groupes de Hakim al-Hajri en Syrie
Syrie, Israël, États-Unis

Le ministre syrien de l’Information, Hamza al-Mustafa, a dénoncé le « discours séparatiste » de certains groupes dans la province de Soueïda, dans le sud de la Syrie, qu’il accuse de miner les efforts politiques en cours. Il a pointé du doigt Hakim al-Hajri, le leader spirituel des Druzes unifiés, l’accusant de chercher un appui extérieur pour imposer ses revendications.

Dans ses déclarations à Al Jazeera, al-Mustafa a lié ces tensions à l’ingérence israélienne, qui, sous le prétexte de protéger la communauté druze, cherche à transformer le sud de la Syrie en zone démilitarisée.

Il a affirmé que le gouvernement syrien avait initialement accepté les demandes d’al-Hajri, mais que celui-ci s’était ensuite désolidarisé de l’accord, s’appuyant sur des soutiens étrangers. Le ministre a également accusé les groupes affiliés à al-Hajri de commettre des crimes dans la région dans le but de provoquer des changements démographiques.

Hakim al-Hajri avait auparavant lancé des appels au président américain Donald Trump et au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sollicitant leur intervention pour ce qu’il qualifiait de « sauvetage de Soueïda ».

La direction spirituelle druze a également demandé une protection internationale, invoquant la gravité de la situation dans cette province syrienne.

Al-Mustafa a souligné qu’aucune opération militaire d’envergure n’avait été menée par l’État dans la région. Selon lui, l’intervention de l’armée syrienne n’a été qu’une réaction à un « conflit social incontrôlé ». Il a ajouté que l’ingérence israélienne visait à renverser la réalité locale et à empêcher toute intervention efficace du gouvernement syrien.

Il a évoqué une tentative de création d’une « entité druze transfrontalière » armée, s’appuyant sur des références spirituelles druzes situées en Palestine occupée.

Le ministre a reconnu que la formation d’administrations ou de cantons autonomes n’est pas une nouveauté dans l’histoire syrienne, tout en précisant que les menaces israéliennes et la politique agressive de son Premier ministre ne bénéficient d’aucun soutien international.

Depuis dimanche dernier, la province de Soueïda est le théâtre d’affrontements meurtriers entre des tribus bédouines et des groupes druzes, qui ont dégénéré en actes de représailles. Ces combats ont été exacerbés par des raids aériens israéliens menés sous le prétexte de protéger la communauté druze, entravant les efforts des forces gouvernementales pour rétablir l’ordre.

Le ministre a accusé des ennemis de la Syrie, sans les nommer, dans quatre pays distincts, de diffuser un discours sectaire mensonger afin d’attiser les tensions à l’intérieur du pays. Il a précisé que ces opposants à l’État syrien propagent des informations fausses et orchestrent des campagnes à un rythme sans précédent.

Selon al-Mustafa, certains exploitent la rhétorique de haine héritée de l’ancien régime.

Il a exprimé sa confiance que la population de Soueïda ne renoncera pas à son attachement national et a souligné que l’État syrien accueille favorablement la participation de la population à la démarche politique. Le peuple syrien, a-t-il rappelé, a toujours su surmonter les politiques séparatistes.

Le ministre a insisté sur le fait que le nouvel État s’est engagé à protéger tous ses citoyens, fondant son autorité sur un peuple uni, une armée unique et un gouvernement centralisé.

Conformément à al-Mustafa, les affrontements ont cessé dans les zones centrales de Soueïda. Parallèlement, le gouvernement travaille activement à rétablir la stabilité dans la province et à assurer le succès des solutions politiques.

Il a également indiqué que les travaux de réparation des infrastructures électriques et des communications avaient commencé, ouvrant ainsi la voie à une phase de stabilité basée sur des résolutions politiques à Soueïda.

Les combats avaient pris de l’ampleur après le retrait des forces gouvernementales mercredi soir, suite à un accord conclu avec les groupes locaux.

Par la suite, le ministère de l’Intérieur a annoncé la fin des hostilités et l’évacuation des combattants tribaux, après le déploiement des forces de sécurité chargées de faire respecter le cessez-le-feu. Le conseil des tribus et clans a averti qu’il répondrait à toute violation de cet accord.

Le ministère de la Santé rapporte un bilan de 260 morts et 1 698 blessés à la suite des affrontements à Soueïda. De son côté, le Réseau syrien des droits de l’homme a documenté 321 décès depuis dimanche dernier, parmi lesquels des personnels médicaux, des femmes et des enfants.

Depuis mai dernier, l’administration de la sécurité dans la province est assurée par des combattants druzes, conformément à un accord entre factions locales et autorités. Toutefois, des miliciens sunnites bédouins restent également actifs dans les zones rurales de Soueïda.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/7/22/%d9%88%d8%b2%d9%8a%d8%b1-%d8%a7%d9%84%d8%a5%d8%b9%d9%84%d8%a7%d9%85-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%88%d8%b1%d9%8a-%d9%8a%d8%aa%d9%87%d9%85-4-%d8%af%d9%88%d9%84-%d8%a8%d9%86%d8%b4%d8%b1-%d8%ae%d8%b7%d8%a7%d8%a8

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