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Les forces russes ont annoncé avoir réalisé d’importants progrès dans l’est de l’Ukraine, tout en continuant à résister à une nouvelle offensive ukrainienne dans la région de Kursk, à l’ouest de la Russie, où deux jours de combats intenses se poursuivent.
Captures territoriales russes
Le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient pris la ville de Kurakhove, située à 32 kilomètres au sud de Pokrovsk, un important centre logistique ukrainien vers lequel les forces russes avancent depuis plusieurs mois. La prise de Kurakhove, qui a tenu bon pendant plusieurs semaines, permettrait à Moscou d’accélérer son avance dans la région de Donetsk en Ukraine.
Le groupe de surveillance ukrainien DeepState, qui suit la ligne de front à l’aide de sources ouvertes, a montré que la majeure partie de Kurakhove était sous contrôle russe. De son côté, le groupe de forces Khortytsia en Ukraine a déclaré que les forces russes continuaient d’attaquer Kurakhove, tandis que les Ukrainiens s’efforçaient d’identifier et de repousser les groupes d’assaut russes sur ce secteur du front.
Stratégies militaires et offensives
Les deux camps se battent pour améliorer leurs positions sur le champ de bataille avant l’entrée en fonction du président élu américain Donald Trump, qui a promis de mettre fin rapidement à la guerre qui dure depuis presque trois ans. Au cours des cinq derniers mois, l’Ukraine a réussi à capturer et à maintenir une partie de territoire dans la région de Kursk, ce qui pourrait lui offrir un atout important lors de possibles négociations de paix.
L’Ukraine n’a pas divulgué les détails de la nouvelle offensive lancée dans la région de Kursk dimanche, bien qu’un haut responsable ukrainien ait déclaré que la Russie « recevait ce qu’elle mérite ». Le ministère russe de la Défense a affirmé que l’attaque ukrainienne avait été contrée et que la principale force ukrainienne avait été détruite près de la localité de Berdin, à proximité d’une route menant au nord-est vers la ville de Kursk.
Réactions et implications internationales
Un commandant militaire russe senior a indiqué qu’une nouvelle attaque était à prévoir. Le général de division Apti Alaudinov, commandant d’une unité tchétchène combattant pour la Russie à Kursk, a évoqué une concentration d’équipements ennemis dans une autre direction, laissant entendre que l’Ukraine tenterait de frapper à cet endroit.
Des analystes militaires indépendants, comme Franz-Stefan Gady, estiment que l’Ukraine tente de conserver sa poche de Kursk aussi longtemps que possible, tandis que la Russie continue de progresser dans l’est de l’Ukraine. Selon Gady, il est probable que le principal élan de cette offensive ukrainienne n’ait pas encore été observé, avec des assaults de taille limitée jusqu’à présent.
Support international pour l’Ukraine
Les évaluations ukrainiennes et occidentales estiment qu’environ 11 000 soldats de l’allié russe, la Corée du Nord, ont été déployés dans la région de Kursk pour soutenir les forces de Moscou. La Russie n’a ni confirmé ni démenti leur présence. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré qu’au moins 1 000 soldats nord-coréens avaient été tués ou blessés. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne ont réaffirmé leur soutien à l’Ukraine face à cette nouvelle offensive.
Kaja Kallas, chef de la politique étrangère de l’UE, a souligné que « l’Ukraine a le droit de se défendre, et en vertu du droit international, ce droit s’étend au-delà de ses frontières ». Elle a également précisé que les forces militaires russes dans la région de Kursk constituent des cibles légitimes selon le droit international.
Un porte-parole du département d’État américain a ajouté que les États-Unis s’engagent à mettre l’Ukraine dans la meilleure position possible sur le champ de bataille, en intensifiant l’aide sécuritaire et en utilisant toutes les ressources autorisées par le Congrès. De leur côté, les Britanniques ont promis de soutenir l’Ukraine « aussi longtemps que nécessaire ».