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La situation en Ukraine continue de se détériorer avec des attaques incessantes des forces russes. Ce jeudi 31 juillet, Andrii Sybiha, ministre ukrainien des Affaires étrangères, s’est exprimé sur les récentes frappes à Kyiv qui ont causé au moins six morts, dont un enfant de six ans, et une dizaine de blessés. Les missiles et drones russes ont touché 27 lieux à travers la capitale, entraînant la destruction d’un immeuble résidentiel et des dommages dans des écoles et des hôpitaux.
Des attaques meurtrières à Kyiv
Le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko, a qualifié ces frappes de *« nouveau crime de guerre »*, affirmant que deux survivants avaient été extraits des décombres. Andrii Sybiha a également appelé à une pression maximale sur Moscou, déclarant : *« Il est temps de synchroniser toutes les mesures de sanctions. Il est temps d’imposer la paix par la force. »* Il a critiqué la gestion de la situation par l’ancien président américain Donald Trump, estimant qu’il avait été trop conciliant avec Vladimir Poutine.
Tchassiv Iar, nouvel objectif stratégique
Dans le même temps, l’armée russe a annoncé avoir pris le contrôle de Tchassiv Iar, un bastion crucial pour les forces ukrainiennes dans la région de Donetsk. Le ministère russe de la Défense a déclaré que la ville, en proie à des combats depuis des mois, avait été *« libérée »*.
Cette conquête renforce la position de la Russie dans l’est de l’Ukraine, où elle mène des offensives incessantes depuis avril 2024. La prise de Tchassiv Iar est stratégiquement importante en raison de son altitude, et constitue une priorité pour Poutine dans la conquête du Donbass, une région riche en ressources minérales.
Conséquences sur le front
Avec la perte de Tchassiv Iar, les forces de Kyiv subissent un nouveau revers, rendant leur position de plus en plus vulnérable face à l’avancée russe. La capture de cette ville accentue les risques pour des localités comme Kramatorsk et Sloviansk, qui sont essentielles pour l’approvisionnement ukrainien. L’armée russe a déjà sécurisé la majorité du Donbass et continue de progresser vers l’ouest, notamment vers la région de Dnipropetrovsk, où elle a récemment revendiqué la prise de deux villages.
Une impasse diplomatique persistante
Les négociations pour mettre fin au conflit, débuté en février 2022, ont atteint une impasse. Vladimir Poutine exige que l’Ukraine lui cède les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, en plus de la Crimée, annexée en 2014. Ces conditions sont jugées inacceptables par les dirigeants ukrainiens et leurs alliés occidentaux, qui réclament le retrait total des troupes russes du territoire ukrainien, occupé à environ 20 %.