De violents échanges de drones russes continuent de frapper plusieurs régions du nord et du sud de l’Ukraine, causant de nombreuses pertes civiles et d’importants dégâts matériels. La nuit de mercredi à jeudi a été marquée par une série de frappes meurtrières, notamment dans la localité de Prylouky, où au moins cinq civils, dont un bébé d’un an, ont trouvé la mort dans une attaque qui a également endommagé des bâtiments résidentiels. Viatcheslav Tchaus, chef de l’administration régionale de Tchernihiv, a indiqué sur Telegram que six personnes avaient été hospitalisées suite à ce raid massif impliquant au moins six drones Shahed. Parmi les victimes figurent un enfant, une femme enceinte, une femme de 93 ans, ainsi que d’autres civils, avec des corps retrouvés sous les décombres.
Les villes de Kharkiv et de la région environnante ont également subi de lourds bombardements. Le gouverneur Oleg Synegoubov a rapporté 18 blessés, dont quatre enfants, après que des attaques de drones eurent endommagé des immeubles d’habitation dans la grande ville du nord-est proche de la frontière russe. Par ailleurs, une frappe dans la région de Mykolaïv a grièvement blessé un homme de 70 ans lorsqu’un minibus transportant des civils a été ciblé, selon le gouverneur Vitali Kim. La région de Kherson, en partie occupée par les forces russes, a également été affectée, avec plus de 120 000 personnes privées d’électricité suite à des dégâts causés par les affrontements.
Une escalade dans le contexte géopolitique
Ces attaques surviennent dans un contexte de tensions exacerbées, notamment après une alerte de l’ancien président américain Donald Trump. Lors d’un appel avec le président russe Vladimir Poutine, Trump a averti que Moscou allait probablement riposter à une importante attaque ukrainienne visant des bombardiers russes, une déclaration qui alimente la persistance d’un conflit déjà très meurtrier. La Russie, qui a lancé une offensive à grande échelle en Ukraine en février 2022, contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien, incluant la péninsule stratégique de Crimée, annexée en 2014. Depuis le début de cette invasion, des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés ont été dénombrés, avec de nombreuses villes et régions entièrement détruites dans l’est et le sud du pays.
Vladimir Poutine a à plusieurs reprises rejeté les appels au cessez-le-feu formulés par Kiev et ses alliés occidentaux, maintenant la logique d’un conflit qui semble s’intensifier avec l’augmentation régulière des attaques de drones russes. La situation humanitaire dans les régions en guerre reste critique, avec des infrastructures électriques souvent endommagées et des civils toujours en danger dans un contexte de tensions internationales persistantes.