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La situation à Alep, en Syrie, a pris un tournant majeur avec la prise de contrôle totale de la ville par des groupes rebelles. Ce développement marque une nouvelle étape dans le conflit syrien, qui dure depuis plus d’une décennie.
Prise de contrôle par les rebelles
Selon des rapports, les factions jihadistes poursuivent leur avancée contre le régime de Bashar al-Assad. La ville d’Alep, la deuxième plus grande du pays, aurait été entièrement capturée dimanche, comme l’a annoncé Rami Abdel Rahman, directeur de la Syrian Observatory for Human Rights, à l’agence AFP. Parallèlement, l’Iran, allié de la Syrie, a réaffirmé son soutien au gouvernement d’Assad.
Des combattants du groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTS), ainsi que leurs alliés, contrôlent désormais presque la totalité d’Alep, à l’exception des quartiers contrôlés par les forces kurdes.
Violence et pertes humaines
La HTS, branche syrienne du réseau terroriste Al-Qaïda, a lancé une offensive surprise mercredi dernier contre l’armée syrienne. Les combats les plus intenses depuis 2020 ont entraîné la mort de plus de 320 personnes, dont 44 civils, selon l’Observatoire.
La situation a été confirmée par l’armée syrienne, qui a admis que les jihadistes avaient pénétré dans de « grandes parties » d’Alep. L’Iran a également signalé que des « groupes terroristes armés » avaient attaqué son consulat dans la ville.
Avancée stratégique des jihadistes
Outre la prise d’Alep, les jihadistes auraient également capturé des dizaines de lieux stratégiques dans les provinces d’Idlib et de Hama, rencontrant peu ou pas de résistance.
Réactions internationales
En réponse à la situation, la Russie, également alliée d’Assad, a intensifié ses frappes aériennes dans le pays. Pour la première fois depuis 2016, Alep a été touchée par des bombardements russes, provoquant la mort de 16 civils, selon l’Observatoire.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exprimé sa préoccupation face à l’escalade de la violence en Syrie lors de discussions avec ses homologues en Iran et en Turquie.
Perspective américaine
Les États-Unis ont mis en avant la dépendance de la Syrie vis-à-vis de la Russie et de l’Iran comme une des raisons de l’avancée des jihadistes. Ils ont nié toute implication dans l’offensive dirigée par la HTS, tout en soulignant que la situation actuelle est le résultat d’une absence de progrès dans le processus de paix proposé par le Conseil de sécurité de l’ONU en 2015.