Une série documentaire en trois volets diffusée par la BBC suscite des inquiétudes chez les Windsor. Elle invite à interroger l’utilité et l’évolution d’une monarchie jugée vieillissante. Signée par le journaliste David Dimbleby, elle propose un regard critique sur la Couronne britannique et ses rouages.
Le premier volet, diffusé le 2 décembre à la télévision anglaise, s’intéresse aux pouvoirs réels du monarque de 77 ans et au rôle encore déterminant de la monarchie. L’ancien présentateur mène ce qu’il présente comme un audit institutionnel, en interrogeant ministres, responsables politiques et conseillers du Palais. Il s’agit d’un examen en profondeur de l’influence du Palais sur le gouvernement.
Dimbleby souligne l’arrivée d’un nouveau souverain et d’un nouveau prince de Galles, et affirme que le moment est venu d’interroger les bases mêmes de la monarchie. Le documentaire met en lumière des positions publiques sur l’urbanisme, le climat et l’agriculture biologique, avec notamment une visite du Premier ministre à Nansledan pour discuter de logements durables. Le tout est présenté comme un examen sans tabou.
Le deuxième épisode, attendu le 9 décembre, aborde les finances royales et les sources de richesse des Windsor. Les duchés de Lancaster et de Cornouailles alimentent une fortune opaque à certaines obligations fiscales, et le journaliste évoque l’absence de droits de succession ou de testament public comme sujet de controverse. Le reportage interroge également la transparence et les mécanismes de financement de l’institution.
Le troisième volet, dévoilé le 16 décembre, s’intéresse au cœur du pouvoir royal: son image et le contrôle des médias. L’enquête dénonce un contrôle perçu comme orwellien après les funérailles d’Elizabeth II et affirme que certaines séquences jugées trop émouvantes auraient été retirées des rediffusions. Dans ce contexte, l’institution cherche à préserver son illusion de perfection, tandis que les regards se tournent déjà vers le prince William. Le documentaire reflète une crise d’adaptation et un possible rééquilibrage du paysage monarchique.
