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Une controverse s’est récemment intensifiée en Espagne concernant les salaires des procuradores au sein des Cortes de Castilla y León. La révélation par deux procuradores d’un salaire caché de 2 000 euros a suscité des réactions au sein des différents groupes parlementaires.
Salaires cachés révélés
Le 26 février, durant une session plénière, les procuradores de Vox, Javier Teira et Ana Rosa Hernando, ont dénoncé qu’ils touchaient 2 025 euros par mois sous la table quand ils faisaient partie du groupe, tout en demandant le paiement de leurs salaires pour le mois de janvier.
David Hierro, le porte-parole de Vox, a déclaré que « tous les procuradores » sans dédication exclusive reçoivent une compensation « en fonction du travail » de manière « légale ». Il a également critiqué Hernando pour avoir affirmé qu’elle « ne recevait rien » pour son travail tout en réclamant ce salaire caché.
Il a souligné que la procuradora n’a présenté aucune initiative durant les trois dernières années tout en touchant cette somme, et a évoqué la nécessité d’examiner la demande de paiement des deux procuradores díscolos.
La position de Vox
Des sources du groupe Vox affirment qu’il est « incorrect » de parler de salaires cachés dans leur groupe. Ils ont précisé que les procuradores qui ne mènent aucune activité en dehors de leur travail politique reçoivent une compensation basée sur leur engagement et leur activité en tant que procuradores de Vox à Castilla y León.
Vox désire que le travail d’un procurador ne se limite pas à la simple présence durant les plénières, mais inclut un effort substantiel pour le groupe qu’ils représentent.
Les mêmes sources estiment qu’il serait plus juste de qualifier de « salaire caché » les 1 000 euros mensuels que le Parti Populaire (PP) confère à ses procuradores, faisant référence aux incompatibilités que le président des Cortes, Carlos Pollán, souhaite réguler.
Les éclaircissements du PP et du PSOE
Les deux groupes majoritaires, le PP et le PSOE, se sont exprimés pour clarifier leurs positions suite aux révélations des procuradores de Vox. Le groupe socialiste a confirmé qu’il alloue 710 euros par mois à ses procuradores, montant qui peut atteindre 891 euros s’ils présidents une commission, tout en insistant sur le fait qu’il ne s’agit pas de salaires cachés.
Le secrétaire général du PSOE de Castilla et León, Carlos Martínez, a exigé la régulation des salaires, faisant remarquer que tous les procuradores ne reçoivent pas de rémunération, contrairement à d’autres parlements autonomiques en Espagne.
Ricardo Gavilanes, porte-parole du PP, a avoué que ses procuradores touchent environ 1 000 euros par mois, en plus des indemnités pour la participation aux plénières et les frais de déplacement.
Réactions des autres partis
Le porte-parole de l’Union du Peuple Léonais (UPL), Luis Mariano Santos, a affirmé que son groupe n’a jamais versé de salaires cachés, et que les fonds du groupe sont utilisés pour maintenir sa structure politique. Il a souligné la nécessité d’établir un protocole sur la gestion de ces fonds.
De son côté, Ángel Ceña, porte-parole de Soria Ya, a également nié que ses membres reçoivent des salaires cachés, précisant que les procuradores sont indemnisés pour leur présence en plénières et en commissions. Il a plaidé pour que tous les procuradores aient une dédication exclusive.
Cette controverse sur les salaires des procuradores met en lumière la complexité des rémunérations au sein des Cortes de Castilla y León, un sujet qui pourrait enfin être régulé cette législature.