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Corée du Sud : Vers une mise en accusation du président Yoon
La situation politique en Corée du Sud connaît des tensions croissantes suite à une tentative avortée du président Yoon Suk-yeol d’imposer l’état d’urgence. Selon le Financial Times, cette initiative a provoqué des troubles politiques significatifs.
Contexte de la crise
Le président Yoon a déclaré l’état d’urgence, accusant l’opposition de gauche au parlement de paralyser les activités gouvernementales et de sympathiser avec la Corée du Nord.
Après des affrontements avec des manifestants en colère, les législateurs ont voté pour annuler la décision du président, qui avait lui-même retiré son décret après seulement six heures. Les partis d’opposition ont lancé un processus de mise en accusation, arguant que son comportement était injustifié et constituait une forme de trahison.
Procédure de mise en accusation
Le constitution de la Corée du Sud stipule qu’un vote de mise en accusation doit être approuvé par une majorité des deux tiers au sein de l’Assemblée nationale, composée de 300 sièges. Après le dépôt de la proposition de mise en accusation, les législateurs de l’opposition entameront des auditions pour interroger des hauts responsables militaires et des ministres. Le vote est prévu pour demain à 19h.
Conséquences possibles
Si la proposition de mise en accusation est adoptée, elle devra être approuvée par la Cour constitutionnelle. En attendant, les fonctions du président seront suspendues, et le pouvoir sera transféré au Premier ministre de manière temporaire, selon le Financial Times.
Les six partis d’opposition en Corée du Sud, qui ont tous appelé à la destitution de Yoon, détiennent 192 sièges à l’Assemblée nationale. Cela signifie qu’ils devront obtenir le soutien d’au moins 8 membres du Parti de la force populaire, le parti au pouvoir.
Développement du soutien à la mise en accusation
Parmi les législateurs ayant rejeté le décret d’état d’urgence proposé par Yoon, 18 appartenaient au Parti populaire, suscitant l’espoir au sein de l’opposition qu’ils puissent rassembler suffisamment de voix pour faire passer la proposition.
Procédures judiciaires
Le jugement de la mise en accusation nécessitera la participation de 7 des 9 juges à la Cour. Au moins 6 juges devront se prononcer en faveur de la mise en accusation. La décision devrait être rendue dans les 180 jours suivant le vote parlementaire, bien que ce délai ne soit pas contraignant.
Actuellement, la Cour ne compte que six juges, avec trois postes vacants en raison de blocages politiques et de conflits entre les partis concernant les nominations. La Cour a indiqué que, si seuls six juges étaient présents, leur décision devrait être unanime pour être valide, ce qui pourrait être contesté par Yoon et le Parti de la force populaire.
Précédents historiques
Selon le Financial Times, le dernier président à avoir été destitué avec succès est Park Geun-hye, qui a été évincée en 2017 après un scandale de corruption ayant provoqué de vastes manifestations.