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Trois jours après le dramatique crash du Boeing 787 d’Air India au décollage d’Ahmedabad, les familles des 279 victimes attendent toujours de pouvoir faire leur deuil dans des conditions difficiles. L’accident, survenu jeudi, a causé la mort de presque tous les passagers, à l’exception d’un seul survivant, tandis que 38 habitants de la ville ont également perdu la vie dans l’explosion de l’appareil dans un quartier résidentiel.
Une identification lente et un soutien insuffisant
Malgré un effort considérable pour identifier les corps, seules 47 personnes ont été formellement reconnues grâce à leurs empreintes ADN, selon le dernier bilan officiel. Imtiaz Ali, frère de l’une des victimes, a lui-même fourni un échantillon dès le jour de l’accident, mais il déplore l’absence de communication claire de la part des autorités hospitalières. « Air India m’a contacté seulement hier », a-t-il indiqué à l’AFP, tout en exprimant sa frustration face au manque de soutien et de suivi de la compagnie.
Les familles, venues en masse à Ahmedabad, vivent dans une grande incertitude. Rinal Christian, 23 ans, dont le frère Lawrence Christian était à bord, témoigne de leur désarroi :
« Nous avons donné l’échantillon ADN, et lorsqu’on est allé à l’hôpital, ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours et nous n’avons toujours pas de réponse. »
Il explique que leur famille, après la perte récente de leur père, dépend beaucoup du revenu de son frère, décédé dans l’accident. La compagnie propriétaire, le groupe Tata, a annoncé une aide financière d’environ 110 000 euros par famille, mais cette somme n’a pas encore été versée à Rinal Christian, qui attend toujours des nouvelles concrètes.
Les familles en attente et la douleur du deuil
Plusieurs proches, comme Suresh Patni, père d’un adolescent décédé dans l’accident, vivent dans l’angoisse de la confirmation du décès de leurs proches. La blessure de sa femme, gravement brûlée lors de l’explosion, complique encore leur situation, car toute émotion forte pourrait entraîner des complications médicales graves.
Le seul survivant, un passager, a été rapidement pris en charge, mais la majorité des familles attend encore de pouvoir récupérer les corps de leurs proches. La procédure d’identification par ADN est longue et complexe, ce qui retarde considérablement leur deuil, exacerbé par le manque de communication claire et de soutien psychologique.
Réactions officielles et perspectives
Campbell Wilson, le PDG d’Air India, a publié un message vidéo sur le réseau social X, affirmant que plus de 200 aidants sont mobilisés pour accompagner les familles. Il a également indiqué que chaque famille se voyait attribuer un accompagnant dédié, avec accès à des services de soutien psychologique. Cependant, pour la majorité des proches, ces mesures semblent insuffisantes face à la douleur et à l’attente prolongée.
