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Le secteur de Gaza est une nouvelle fois frappé par une escalade dramatique : des frappes israéliennes visant des civils affamés attendent des aides humanitaires, provoquant de nombreuses pertes humaines et blessés. Plusieurs attaques ont touché des tentes de déplacés, des véhicules et des habitations dans différentes régions du territoire.
Des frappes ciblées causent morts et blessures
Selon une source hospitalière des hôpitaux des martyrs d’Al-Aqsa, quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés suite à une frappe israélienne dans la ville de Deir al-Balah, située au centre du secteur de Gaza, tôt ce vendredi matin.
Par ailleurs, des sources médicales rapportent que plusieurs civils ont été touchés dans le quartier des passeports, une zone d’accueil de déplacés à l’ouest de la ville de Gaza, elle aussi frappée par des attaques israéliennes à l’aube.
Le complexe médical de Nasser a confirmé la mort d’au moins deux personnes et plus de 70 blessés parmi les demandeurs d’aide, touchés par des tirs près de l’axe Morag, au sud de Khan Younès, dans le sud de Gaza.
La veille, les hôpitaux de Gaza avaient annoncé que 51 Palestiniens étaient morts par les tirs de l’armée israélienne, dont 23 étaient des civils en quête de secours.
Dans la ville de Gaza, un responsable médical du centre hospitalier Al-Shifa a signalé des blessés à la suite de tirs autour de la zone de Zikim, au nord du secteur. Plusieurs cas sont jugés critiques par les équipes soignantes.
Une famine mortelle qui frappe les plus vulnérables
Le désespoir grandit face à la famine qui sévit, particulièrement chez les enfants. Le complexe médical de Nasser a annoncé le décès d’un enfant de Khan Younès, causé directement par la faim et la malnutrition.
Le ministère de la Santé à Gaza a enregistré quatre décès liés à la malnutrition, portant à douze le nombre total de victimes de la famine ces deux derniers jours.
Un autre jeune homme de 27 ans, Karam Al-Jamal, a succombé à la malnutrition et à la famine, selon un responsable médical de l’hôpital Al-Awda à Al-Nuseirat.
Face à cette crise, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre la réalisation du pire scénario de famine dans la région. L’OMS souligne que les habitants n’ont plus accès à la nourriture depuis plusieurs jours et que certains meurent à cause de graves carences nutritionnelles.
L’organisation appelle Israël à faciliter un accès sécurisé, rapide et sans entraves des Nations unies et des acteurs humanitaires pour acheminer et distribuer les aides dans le secteur.
Appels internationaux pour une augmentation de l’aide humanitaire
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies insiste sur la nécessité d’une augmentation drastique de l’aide pour stopper cette vague de faim. Il réclame l’introduction d’au moins cent camions d’aide par jour dans le secteur de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré jeudi la mort de deux autres personnes dues à la famine et à la malnutrition. Le bilan des victimes de la famine s’élève désormais à 159, dont 90 enfants.
De son côté, l’UNICEF alerte que chaque heure qui passe entraîne la mort d’autres enfants, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.
Face à cette situation, les appels internationaux et des Nations unies se sont intensifiés pour mettre fin à la guerre et au blocus imposé sur Gaza, alors que le nombre de Palestiniens affamés tués dans ce qui est décrit comme des « pièges mortels » aux points de distribution d’aide, notamment celle de la soi-disant « Fondation humanitaire de Gaza », soutenue par les États-Unis et Israël, ne cesse de grimper.
Une situation critique depuis le 7 octobre 2023
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien américain, poursuit une campagne qualifiée de génocide dans le secteur de Gaza. Ce conflit a fait plus de 207 000 victimes palestiniennes, parmi lesquelles une majorité sont des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 personnes portées disparues et des centaines de milliers de déplacés internes.