La crise alimentaire à Gaza atteint des proportions dramatiques, illustrant l’ampleur de la catastrophe humanitaire aggravée par la poursuite des hostilités, la fermeture des points de passage et l’interdiction d’acheminement des aides humanitaires. Récemment, le jeune Ayoub Saber Abu Al-Hussein, âgé de 29 ans, est arrivé à l’hôpital déjà décédé, victime d’une sévère malnutrition.
Le journaliste Moaz Abu Taha a partagé une photo poignante sur son compte Instagram, mettant en lumière la famine et la malnutrition endurées par les habitants de Gaza, sous un blocus israélien qui perdure depuis près de deux ans.
Cette tragédie ne touche pas seulement les adultes. La nourrisson Gouri a également souffert d’une dénutrition sévère, devenant une autre victime silencieuse de cette crise.
De même, la fillette Amal Al-Bayouk, âgée de 7 ans, lutte pour sa survie à cause d’une malnutrition extrême. Son poids est tombé de 20 kilogrammes à seulement 11 kilogrammes, alors qu’elle ne présentait aucune maladie auparavant.
Son état est jugé très critique par les médecins de l’hôpital Nasser à Khan Younès, qui se retrouvent impuissants face au manque cruel de ressources, alors que la crise humanitaire s’intensifie dans la bande de Gaza.
- Des voix locales dénoncent un choix cruel imposé aux populations : soit avancer vers des positions militaires israéliennes et américaines, véritable piège mortel, soit rester sur place et mourir de faim avec leurs enfants.
- D’autres rappellent l’effondrement moral où, dans cette guerre, certains commerçants deviennent des exploiteurs, des spéculateurs et des monopolisateurs, accentuant l’injustice au-delà du blocus.
Le blocus israélien interdit l’entrée du lait pour nourrissons à Gaza, transformant ce produit vital en un instrument de génocide collectif. Pendant que certains stockent ce lait pour le revendre à des prix exorbitants, d’autres augmentent les tarifs des produits de première nécessité, aggravant la souffrance des plus démunis. Tandis que des enfants meurent de malnutrition, certains négocient le prix des denrées au lieu d’en faire don.
Le cas de la petite Sham, jeune fille de Gaza, illustre cette tragédie. Son corps fragile, son ventre ballonné et ses cris déchirants témoignent d’une politique d’extermination par la faim, l’isolement et les bombardements aveugles. Ce drame humain est, selon les mots d’observateurs, une forme d’extermination systématique infligée à la population par la machine d’occupation.