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Crise de l’autorité parentale : le manque d’enthousiasme chez les jeunes

by Sara
France

Paolo Crepet, sociologue, essayiste et psychiatre reconnu, alerte sur une crise parentale qui, selon lui, affaiblit l’autorité et prive la jeunesse d’enthousiasme et de responsabilités. Interrogé sur des faits récents — concours de beauté pour mineure, séries célébrant la violence, comportements à risque — il dresse un constat critique sur le lien entre parents et enfants et sur les conséquences sociales de cette situation.

Crise parentale : l’autorité, la jeunesse et le manque d’enthousiasme selon Paolo Crepet

Paolo Crepet lors d'un entretien

Paolo Crepet, présenté comme sociologue et très apprécié comme psychiatre, affirme connaître en profondeur les problèmes des jeunes et propose une lecture critique des rapports entre parents et enfants. Il réagit d’abord à la polémique déclenchée par la participation d’une fillette de 13 ans à un concours de beauté, qui a provoqué la révocation de l’organisateur.

Professeur, une fillette de 13 ans a participé à un concours de beauté. Une polémique a éclaté et l’organisateur a été révoqué.

«Quelche mese fa è stata celebrata ed esaltata una serie il cui attore principale era un killer di 13 anni che aveva ammazzato una bambina di 13 anni. Tutti hanno detto: Che bello che bello che bello Se dici che è bello poi devi essere conseguente. Non scandalizzarti per la miss. Sto dicendo che possiamo benissimo celebrare quella ragazza di 13 anni come nel 500 si celebrava l’Infanta che diventava principessa e regina. Non c’è niente di nuovo. Non è cambiato niente».

Donc c’est acceptable ?

«No. Io questa non la chiamo civiltà. E non penso che ci sia rispetto per i bambini e i ragazzi. L’infanzia e l’adolescenza sono diventate età dopate».

Crepet critique l’ambivalence de la société : la même culture qui valorise la violence fictionnelle semble ensuite s’offusquer quand une mineure est exposée. Pour lui, ce n’est pas une avancée civilisatrice et elle traduit un manque de respect envers l’enfance et l’adolescence.

Les parents acceptent-ils ce « dopage » de l’enfance ?

«Guarda gli adolescenti nei capolavori di Visconti. Siamo lì. Se cerchiamo i precedenti al caso della miss ne troviamo miliardi. Nobilissimi. Io invece vorrei fare un’altra operazione»

Selon Crepet, la question fondamentale est la cohérence éducative : l’absence de règles claires et de limites conduit à une excitation sans responsabilité, et empêche la maturation réelle des jeunes.

Vous avez évoqué la possibilité d’abaisser la majorité civile…

«Si, per essere coerenti. Io lo dico in senso paradossale. Se questa sera stessa migliaia e migliaia di tredicenni fanno seratone e noi diciamo che hanno diritto a farle, allora prendiamo atto. Diciamo loro: ok, siete tutte adulte».

Il s’agit, dit-il, d’un raisonnement provocateur pour souligner l’incohérence : si la société réclame la liberté pour les mineurs, elle devrait en assumer les conséquences de manière cohérente.

Où se situe l’erreur principale des parents ?

«La mancanza di coerenza».

Crepet reproche aux parents d’accepter des comportements inappropriés (rentrées nocturnes, fêtes, alcool) puis de s’en plaindre devant l’école quand les résultats déclinent. Il estime que les adolescents doivent parfois mener leurs propres conflits éducatifs, ce qui, pour sa génération, a contribué à leur croissance personnelle.

Concernant des affaires plus graves — des mineurs ayant volé une voiture et causé la mort d’une passante — la défense maternelle « ce ne sont que des enfants » revient souvent.

«Certo che sono dei bambini. Del resto è la stessa identica risposta che ti danno le madri di ragazzi borghesi che commettono un reato. Ti dicono: ora ci penso io».

Pour Crepet, l’excuse n’est pas suffisante si elle masque une perte d’autorité parentale : «Ma che ci pensi tu? Hai perso l’autorevolezza per farlo. Basta. Possibile che non te ne rendi conto?». Il insiste sur la nécessité pour l’enfant d’être légitimé au sein de la communauté, avec une adresse et un statut, faute de quoi l’irrégularité favorise l’attraction de la malavita.

Faut-il retirer l’enfant aux parents dans certains cas ?

«Intanto ti tolgo il figlio. È una possibilità che io ti tolga il figlio. Prevista dalle leggi. Tanti anni fa lo fecero persino con Catherine Spaak, che era un’attrice famosa ma era minorenne».

Crepet évoque la légitimité et l’inscription administrative comme premiers éléments pour protéger l’enfant, applicable à tous les mineurs en situation irrégulière.

Que manque-t-il le plus, selon vous, chez les jeunes d’aujourd’hui ?

«In questo modo così free, sai cosa manca? L’entusiasmo. Questo non hanno capito i fautori della libertà a ogni costo. La libertà devi cercartela. Se te l’hanno regalata non la cerchi e allora non vale niente. Quel che constato nelle nuove generazioni è il crollo verticale dell’entusiasmo».

Il illustre ce manque d’enthousiasme par l’exemple d’une expérience de jeunesse « volée » — s’échapper clandestinement pour une fête et sentir que l’on a conquis quelque chose. Selon lui, l’absence de défis et de limites empêche l’émergence d’initiative et d’estime de soi.

Et les « mamans » qui publient des vidéos sur TikTok ?

«Tremendo. L’adolescentizzazione delle mamme è una disgrazia».

Il condamne l’adolescentisation des parents, considérant qu’«Tutti invecchiano nessuno matura». Pour Crepet, vieillir sans mûrir et refuser la responsabilité contribue à la crise parentale et compromet l’apprentissage de la responsabilité chez les plus jeunes.

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source:https://www.ilgiornale.it/news/societ/genitori-senza-autorit-ai-figli-manca-entusiasmo-2523297.html

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