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Agrigento, la capitale de la culture, est en proie à une grave crise de l’eau qui suscite la colère des citoyens. Alors que les touristes affluent, les habitants se retrouvent sans accès à l’eau potable, une situation alarmante qui perdure. Le 29 janvier, des résidents de la rue Manzoni ont appelé les Carabinieri pour signaler d’importantes fuites dans le réseau d’approvisionnement en eau.
Un manque d’eau alarmant
Des flots d’eau se déversent sur les routes, tandis que de nombreuses maisons restent à sec, illustrant une réalité difficile dans cette ville emblématique des Temples. Une vidéo diffusée montre l’arrivée des Carabinieri et les plaintes des résidents. Une habitante témoigne : « Je n’ai pas d’eau depuis 20 jours et je n’en aurai pas avant encore 20 jours ». En réponse, un Carabinier assure qu’il a alerté Aica, la société en charge de l’eau, mais les promesses restent vaines.
Des factures élevées malgré des pénuries
À Agrigento, même dans les étages supérieurs des bâtiments, les résidents se retrouvent sans eau. Des citoyens et des associations telles que Codacons, Mani Libere et Mareamico demandent l’intervention urgente du maire, Franco Miccichè. Alors qu’Aica prétend assurer une distribution régulière de l’eau, Agrigento est classée troisième en Sicile pour les factures les plus élevées et quatrième pour la perte d’eau, avec presque la moitié de l’eau perdue dans un réseau obsolète.
Les inquiétudes de Legambiente
Legambiente, par l’intermédiaire de son cercle Rabat, a également exprimé son indignation, évoquant la perte de 49 millions d’euros de fonds européens destinés à rénover le réseau. Selon l’association, aucun chantier n’a été initié malgré les promesses de rénovation. Parallèlement, des projets de désalinisation, bien plus coûteux, sont envisagés, ce qui pourrait multiplier par dix le coût de l’eau pour les habitants.
Un échec dans les infrastructures de la culture
La crise n’affecte pas seulement l’eau. Agrigento souffre également d’un manque de parkings et d’une insuffisance des services de transport dans la région. Giuseppe Di Rosa, responsable de Codacons, a signalé que le conseil municipal avait demandé l’autorisation d’installer des toilettes publiques dans la Piazza Aldo Moro, un espace protégé, ce qui complique encore la situation.
Des critiques sur le développement culturel
Antonino Mangiavallo, ancien président du Comité Organisateur et critique acerbe, souligne que d’autres villes ayant reçu le titre de Capitale de la Culture ont connu de réelles transformations, tandis qu’à Agrigento, rien n’a changé. Les tentatives de préparations pour l’inauguration de la capitale de la culture en 2025 ont frôlé le ridicule, comme le recouvrement des regards d’égout avec de l’asphalte, rendant leur localisation nécessaire à l’aide d’un détecteur de métaux.
Un environnement dégradé
Les plaintes des habitants sont nombreuses, avec un flux quotidien d’au moins 20 signalements concernant la crise de l’eau et le délabrement des infrastructures. Les résidents évoquent des montagnes de déchets, des rues défoncées et un espace public négligé. La question qui revient sans cesse parmi les agrigentins est : « Méritons-nous vraiment le titre de capitale de la culture ? »