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Les éleveurs de chèvres traversent une période difficile, marquée par une mauvaise année 2024. Face à une baisse de la collecte de lait, certains consommateurs sont prêts à soutenir les producteurs pour éviter une éventuelle pénurie de fromage de chèvre.
Une baisse préoccupante de la collecte de lait
David Chataignon, qui élève 200 chèvres dans le Pilat, près de Saint-Étienne, s’inquiète alors que ses animaux viennent de retrouver les champs ce début avril. Il explique : « On devrait arriver au pic de lactation (…), et il y a une petite baisse de lait ». Ce constat s’explique principalement par un foin de mauvaise qualité, conséquence d’une année particulièrement pluvieuse : « L’année dernière a été une année très pluvieuse où les foins n’ont pas forcément été faits au bon stade », précise-t-il.
Un secteur en crise
Cette situation n’est pas isolée. En 2024, l’ensemble de la filière a souffert, avec une baisse de 3,2% de la collecte de lait. En parallèle, Raphaël Guyet, directeur de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres, souligne un problème structurel : « Il y a aussi quelque chose de plus structurel, avec la démographie des éleveurs, qui est de plus en plus vieillissante. On a des départs à la retraite qui ne sont pas forcément remplacés ».
Réaction des consommateurs
Face à la menace d’une pénurie dans les rayons, les consommateurs semblent prêts à faire des sacrifices financiers. Beaucoup sont conscients de la situation et souhaitent soutenir les éleveurs, même si cela implique d’augmenter leur budget pour le fromage de chèvre.