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Crise en Ukraine : Putin accepte des garanties de sécurité similaires à l’OTAN

by Sara
France

Garanties de sécurité pour l’Ukraine : accord de Putin selon Steve Witkoff

Steve Witkoff, envoyé spécial de l’administration Trump, a déclaré que Vladimir Putin se serait dit prêt, lors d’une rencontre à Anchorage (Alaska) avec le président américain, à faire d’une telle promesse un élément d’un possible accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. Selon Witkoff, la Russie a « accepté » que les États‑Unis et l’Europe offrent à l’Ukraine des garanties de sécurité semblables à celles prévues par le traité de l’OTAN.

« Wir konnten folgendes Zugeständnis erreichen: Dass die Vereinigten Staaten einen Schutz ähnlich dem von Artikel 5 bieten können, was einer der wahren Gründe ist, warum die Ukraine in der Nato sein will », a déclaré Witkoff lors de l’émission State of the Union sur CNN.

Witkoff a ajouté que c’était « la première fois » qu’il entendait un tel accord de la partie russe et a qualifié cet apparent consentement de « bahnbrechend ». Il a aussi affirmé que la Russie « werde sich gesetzlich verpflichten, keine weiteren Gebiete der Ukraine zu erobern », selon les comptes rendus cités.

Plusieurs dirigeants européens et américains ont évoqué la perspective de garanties étendues pour l’Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Selenskyj a qualifié d’« historique » la perspective de garanties américaines ; il a déclaré :

« Sicherheitsgarantien müssen als Ergebnis unserer gemeinsamen Arbeit wirklich sehr praktisch sein, Schutz zu Lande, in der Luft und auf See bieten und unter Beteiligung Europas entwickelt werden », a dit Selenskyj.

L’UE et plusieurs gouvernements européens se disent prêts à coordonner une réponse. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a plaidé pour un renforcement de la capacité défensive de l’Ukraine, employant l’image d’un « stählernes Stachelschwein » pour décrire un pays difficile à attaquer ; le gouvernement allemand, par la voix du ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul, a souligné la nécessité de garanties de sécurité pour l’Ukraine tout en refusant la stationnement de soldats allemands sur le sol ukrainien.

« Wir lassen Präsident Selenskyj auf diesem schwierigen Weg der Verhandlungen nicht alleine, sondern wir verteidigen mit ihm gemeinsam das Völkerrecht », a déclaré Wadephul.

Le président français Emmanuel Macron a exprimé son scepticisme sur les intentions de Moscou : « Denke ich, dass Präsident Putin Frieden will? Die Antwort ist Nein », a‑t‑il dit, estimant toutefois nécessaire de travailler à un « robuste[n] Frieden ». La porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Sacharowa, a qualifié ces propos de « niederträchtige Lüge ».

Frappes, incidents et réactions diplomatiques dans la région

Sur le plan militaire, les combats et les frappes continuent d’affecter les civils et les infrastructures. Les autorités ukrainiennes ont indiqué que la ville de Kharkiv avait été touchée par une fusée balistique visant un quartier résidentiel ; au moins 11 personnes ont été blessées, dont une fillette de 13 ans, a écrit le gouverneur Oleh Synehubow sur Telegram. Dans la région de Sumy, les autorités ont signalé que « au moins une douzaine » de maisons et un établissement scolaire avaient été endommagés et qu’une femme de 57 ans avait été blessée.

Les informations émanant des parties au conflit — tant russes qu’ukrainiennes — sur le nombre de victimes et le détail d’attaques individuelles ne peuvent pas être indépendamment vérifiées, selon les précisions fournies par les agences de presse ayant contribué aux reportages.

Dans la nuit, Moscou et Kiev se sont mutuellement accusés d’attaques par drones et missiles. L’armée ukrainienne a déclaré que la Russie avait lancé « 60 drones ainsi qu’un missile de type Iskander » contre des cibles ukrainiennes ; le ministère russe de la Défense a annoncé, pour sa part, des contre‑attaques ukrainiennes impliquant « 46 drones », la plupart dans les zones frontalières. Les autorités russes ont fait état d’un mort dans la région de Kursk et d’un blessé à Voronezh ; Kiev n’avait pas fourni de bilan immédiat côté ukrainien.

Le service fédéral de sécurité russe (FSB) a affirmé avoir déjoué une tentative d’attaque par drone sur la centrale nucléaire de Smolensk, qualifiant l’action de « fortgeführte Provokation ». L’agence Interfax, citant le ministère russe de la Défense, a relaté ces informations ; la centrale a indiqué que le fonctionnement se poursuivait normalement et qu’aucun dégât n’avait été constaté. Ces éléments n’ont pas été indépendamment vérifiés et l’Ukraine n’a pas fait de commentaire public sur l’incident.

Sur le plan diplomatique, Ursula von der Leyen et d’autres dirigeants européens ont accompagné Volodymyr Selenskyj à Bruxelles pour une réunion et une conférence de presse communes, avant que Selenskyj ne se rende aux États‑Unis pour rencontrer le président Donald Trump. Le chancelier allemand Friedrich Merz participera également au déplacement, selon le porte‑parole du gouvernement.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères, par la voix d’Andrij Sybiha, a appelé les Européens à accroître la pression sur Moscou et à renforcer les mesures de dissuasion, ainsi que le paquet de sanctions ; la Commission européenne prépare un 19e train de mesures punitives, selon les informations disponibles.

Le politologue Carlo Masala a résumé le dilemme politique : l’option pour l’Ukraine de refuser toute concession territoriale pourrait compromettre l’aide américaine, tandis qu’accepter des cessions contre des garanties encore floues risquerait de renforcer durablement la Russie et d’exposer le reste de l’Ukraine à de nouveaux risques, écrit‑il.

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source:https://www.zeit.de/politik/ausland/ukraine-krieg-news-liveblog

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