Table of Contents
La crise politique qui secoue actuellement le Bangladesh menace de paralyser l'économie nationale déjà fragilisée par la conjoncture internationale. Entre les blocus routiers et les pressions inflationnistes, les acteurs économiques tels que les commerçants de légumes et les tailleurs ressentent de plein fouet les répercussions d'une instabilité grandissante. Dans cette période cruciale précédant les élections générales, l'opposition réclame un retour au système de gouvernement de transition pour garantir une élection libre et équitable, une demande qui rencontre une répression politique sévère. Les décisions économiques prises depuis le début de la pandémie se révèlent insuffisantes face aux défis actuels, et la question de la démocratie devient centrale pour redresser la barre de l'économie bangladaise.
Impact Direct sur le Coût de la Vie
L'intensification des blocus à travers le pays orchestrée par le parti d'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), et ses alliés, aggrave significativement le coût du transport des marchandises, affectant ainsi la vie quotidienne de nombreux commerçants. Afsar Uddin, un commerçant de légumes, a vu les frais pour acheminer son stock augmenter de près de 50 % à Karwan Bazar, un marché aux denrées essentielles de Dhaka. Les répercussions économiques de ces actions sont profondes, accentuées par une inflation déjà élevée, et mettent en péril la viabilité des petits commerces, contraints d'augmenter les prix au risque de se retrouver avec des invendus périssables.
Les Répercussions Politiques et Économiques
Au-delà de l'impact immédiat sur les petits commerçants, le paysage politique mouvementé dont l'opposition demande la démission de la Première ministre Sheikh Hasina, a des implications économiques de large envergure. Des élections sont prévues pour janvier, offrant un terrain propice à de plus importantes perturbations. Avec des accusations de corruption et de manipulations électorales lors des scrutins précédents, et une répression politique soutenue selon des critiques, le pays se trouve à un carrefour politique décisif.
Vers une Solution de la Crise?
La stabilité économique du Bangladesh s'en trouve donc à un point critique. Les réserves de change s'amenuisent et le déficit de la balance des paiements se creuse. L'influence de l'oligarchie politique, décrit comme un réseau profondément enraciné durant le régime de Sheikh Hasina, est souvent pointée du doigt comme une barrière contre les réformes nécessaires. Des analystes économiques et des leaders de l'opposition soulignent l'urgence de restaurer une véritable démocratie afin de déclencher des réformes économiques concrètes et efficaces.
Ceci soulève la question cruciale : le Bangladesh peut-il surmonter ses défis économiques sans résoudre sa crise politique? Sans doute, la recherche d'un nouveau consensus politique avec un mandat populaire apparaît comme une voie inévitable pour redresser une économie en apnée.