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Crise politique en Corée du Sud : perquisition au bureau présidentiel

by Sara
Corée du Sud

Crise politique en Corée du Sud : perquisition au bureau présidentiel

La police sud-coréenne a perquisitionné le bureau présidentiel dans le cadre d’une enquête sur la déclaration de loi martiale de Yoon Suk-yeol. Cette intervention a eu lieu alors qu’un responsable a informé le parlement que l’ancien ministre de la Défense du pays avait tenté de se suicider en détention.

Développements dramatiques

Ces événements spectaculaires se sont produits mercredi après que les autorités ont arrêté l’ancien ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, ainsi que les chefs des agences nationales et métropolitaines de police de Séoul, en raison de leur implication présumée dans le décret éphémère du président Yoon, qui a plongé la quatrième plus grande économie d’Asie dans sa plus grande crise politique depuis des décennies.

État de santé de Kim Yong-hyun

Shin Yong Hae, le commissaire général du Service correctionnel de Corée, a déclaré aux législateurs lors d’une audition parlementaire que l’ancien ministre avait survécu à sa tentative de suicide et que son état était stable.

Arrestation et charges

Kim a été arrêté mercredi pour des accusations d’insurrection après que le tribunal de district central de Séoul a délivré un mandat à la demande des procureurs. Selon le rapport de l’agence de presse Yonhap, le tribunal a justifié le mandat en considérant la gravité des accusations et le risque de destruction de preuves.

Cho Ji-ho, le commissaire général de l’Agence nationale de police de Corée, et Kim Bong-sik, le chef de l’Agence de police métropolitaine de Séoul, ont également été arrêtés pour des accusations similaires. Ils ont été détenus sans mandat et peuvent être retenus jusqu’à 48 heures avant d’être formellement arrêtés.

Impeachment et contexte politique

Les derniers développements surviennent alors que le principal parti d’opposition libéral, le Parti démocratique, se prépare à faire une seconde tentative pour destituer Yoon en raison de sa brève déclaration de loi martiale. Cette situation a provoqué la plus grande crise politique que la Corée du Sud ait connue depuis des décennies.

La première tentative de destitution a échoué, car presque tous les membres du Parti de la puissance populaire de Yoon ont boycotté le vote à l’Assemblée nationale, privant ainsi la motion du quorum nécessaire des deux tiers.

Conséquences potentielles

Si une seconde motion de destitution réussissait, le Premier ministre Han Duck-soo assumerait temporairement les responsabilités présidentielles. La Cour constitutionnelle de Corée déciderait alors de confirmer ou non le retrait de Yoon de ses fonctions.

Le Parti de la puissance populaire a déclaré avoir obtenu l’accord de Yoon pour s’abstenir des affaires d’État et démissionner de manière ordonnée en échange de la non-soutien à sa destitution, un accord que l’opposition a qualifié de « deuxième coup d’État ».

Enquête criminelle en cours

Yoon, qui fait également l’objet d’une interdiction de voyage à l’étranger imposée par les procureurs, est sous enquête criminelle pour trahison présumée. Mardi, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi visant à nommer un avocat spécial indépendant pour enquêter sur Yoon et d’autres hauts fonctionnaires, après que le Parti démocratique a soutenu que les procureurs publics ne pouvaient pas être dignes de confiance pour mener une enquête appropriée, compte tenu du rôle précédent du président en tant que procureur général du pays.

Annonce de la loi martiale

Yoon a provoqué une onde de choc à travers la Corée du Sud lorsqu’il a annoncé la loi martiale lors d’une allocution télévisée en direct le 3 décembre, invoquant la nécessité de « protéger une Corée du Sud libérale contre les menaces posées par les forces communistes de Corée du Nord » et « d’éliminer les éléments anti-étatiques ».

Il s’est par la suite excusé pour ce décret qu’il a révoqué dans les heures qui ont suivi un vote unanime de l’Assemblée nationale et a promis de ne pas échapper à ses responsabilités légales ou politiques.

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