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La Corée du Sud est plongée dans une crise politique majeure. L’ancien ministre de la Défense, Kim Yong Hyun, a tenté de se suicider en détention, tandis que la police a effectué des perquisitions au bureau du président Yoon Suk Yeol.
Une crise gouvernementale croissante
La crise gouvernementale s’est intensifiée suite à l’instauration temporaire de la loi martiale par le président Yoon. Les forces de l’ordre ont élargi leurs enquêtes contre des membres éminents du gouvernement et des services de sécurité. Kim Yong Hyun, qui avait soutenu la loi martiale, a tenté de mettre fin à ses jours pendant sa détention. Selon le ministère de la Justice, son état de santé est resté stable après l’incident, rapportent les médias sud-coréens.
Une nouvelle demande d’impeachment
La situation reste incertaine quant à qui pourrait assumer les responsabilités présidentielles en Corée du Sud. L’opposition prévoit de soumettre une nouvelle demande de destitution de Yoon au Parlement, une décision qui sera votée ce samedi. Le président est actuellement sous enquête pour des accusations de sédition, et la police n’a pas encore procédé à son arrestation ou à son interrogatoire.
Actions des autorités et de la société civile
Les tensions continuent d’augmenter, avec des arrestations de hauts responsables, y compris du chef de la police nationale, Cho Ji Ho, soupçonné d’avoir soutenu la loi martiale. De plus, des organisations de la société civile, comme le syndicat des métallurgistes, ont annoncé des grèves de protestation, soutenues par des employés d’institutions financières telles que la Banque de Corée.
Le contexte de la loi martiale
Le président Yoon a invoqué la loi martiale la semaine dernière, qu’il a rapidement annulée après six heures face à des manifestations massives, y compris au sein de son propre parti. Il a justifié cette action en accusant l’opposition d’être complice du régime communiste nord-coréen et d’avoir paralysé le processus parlementaire, provoquant ainsi une crise.
Des divisions au sein du gouvernement
La position de Yoon devient de plus en plus précaire. Alors que son bureau refuse de préciser qui dirige actuellement le pays, le chef de son parti, le PPP, a nommé le Premier ministre Han Duck Soo pour gérer les affaires gouvernementales en attendant un éventuel départ du président. Cependant, cette décision suscite des interrogations sur sa constitutionnalité.
Un vote crucial à venir
Le soutien à la demande de destitution de Yoon, portée par le Parti démocratique d’opposition, augmente dans l’Assemblée nationale. Quelques membres du PPP ont exprimé leur intention de soutenir cette motion. Pour que le processus de destitution soit adopté, seulement huit voix du PPP seraient nécessaires, après quoi la Cour constitutionnelle devra décider du sort du président.