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Face à la demande occidentale d’un cessez-le-feu de 30 jours avant toute négociation, le Kremlin a répondu fermement en rejetant cet ultimatum. Cette réaction intervient alors que Volodymyr Zelensky a invité Vladimir Poutine à une rencontre en personne ce jeudi 15 mai en Turquie, proposition qui reste pour l’instant sans réponse de la part du président russe.
Rejet de l’ultimatum occidental par le Kremlin
Le 12 mai, jour où les Occidentaux avaient fixé une éventuelle trêve, la Russie a exprimé son refus. Par l’intermédiaire de Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, le Kremlin a qualifié le procédé d’« inacceptable », dénonçant un « langage des ultimatums » qui ne convient pas à Moscou. Lors d’un briefing quotidien, il a précisé : « On ne peut pas parler ainsi à la Russie ». Le message est clair : Moscou souhaite des négociations « sérieuses » et non pas des diktats.
Le porte-parole a ajouté que la Russie est « disposée à chercher de manière sérieuse des voies de règlement pacifique à long terme ». Néanmoins, aucune mention n’a été faite de la proposition de Zelensky de rencontrer Poutine à Istanbul, une première depuis le début de la guerre en février 2022.
Des visions opposées sur la trêve
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a dénoncé ce même jour le fait que la Russie « ignore complètement » l’appel au cessez-le-feu. Il accuse Moscou de « continuer à attaquer les positions ukrainiennes tout le long de la ligne de front ». Malgré cela, Volodymyr Zelensky maintient sa position et affirme qu’il attend toujours son homologue russe jeudi en Turquie, en réponse à la proposition de négociations « directes » et « sans condition préalable » formulée par Poutine.
Le président ukrainien a confié : « J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses » pour éviter la rencontre.
Un rendez-vous incertain à Istanbul
Dans ce contexte de désaccord profond, la tenue de la rencontre entre Zelensky et Poutine ce jeudi semble compromise. L’enjeu principal reste l’ordre des étapes : les Occidentaux exigent un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours avant d’engager des pourparlers, tandis que la Russie veut commencer par des négociations suivies d’une trêve.
Le président français Emmanuel Macron, très actif dans ces discussions, a rappelé dimanche la « nécessité d’un cessez-le-feu » préalable pour que la rencontre puisse avoir lieu. De son côté, Donald Trump a appelé à une rencontre immédiate entre les deux parties, sans attendre.