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Selon une étude française, interrompre un traitement anti-TNF après une rémission dans la maladie de Crohn n’offre pas une garantie durable. L’étude CURE, menée dans plusieurs centres, a évalué des patients diagnostiqués précocement et traités par anti-TNF. Elle révèle que 22,2 % des patients atteignent une rémission un an après l’arrêt, mais que cet espoir reste fragile. Par ailleurs, seulement 4 % conservent une rémission profonde sans adalimumab après un an sans traitement, ce qui pousse à la prudence et à la personnalisation des décisions.
Rémission après arrêt: 22,2 % après un an, selon l’étude CURE
Dans le cadre de l’étude CURE, menée en France chez des patients diagnostiqués précocement (en moyenne quatre mois après le début de la maladie), l’arrêt du traitement après une phase d’attaque a été suivi un an plus tard pour évaluer la rémission clinique, biologique et endoscopique. « L’objectif est bon, mais souvent difficile à atteindre », reconnaît David Laharie.
Les résultats montrent que 22,2 % des adultes parviennent à la rémission après un an sans adalimumab, chiffre qui illustre les enjeux des traitements actuels, même les plus efficaces comme les anti-TNF.
Maintenance et rechutes: seulement 4 % restent en rémission sans adalimumab
A peine 4 % des patients n’ont pas rechuté après un an sans traitement. « Le maintien de la rémission après l’arrêt du traitement reste exceptionnel, conclut la Dre Bénédicte Caron. Le traitement par anti-TNF doit être poursuivi sur la durée, même chez les patients atteints d’une forme récente de la maladie. »
Les experts notent néanmoins que viser un an de rémission avant d’envisager l’arrêt peut être trop court et suggèrent d’envisager une pause potentielle après plusieurs années, selon l’évaluation individuelle des cas, car aucune étude n’a encore tranché sur cette question.
Recommandations cliniques et limites de l’étude
Plusieurs experts soulignent que la décision d’arrêter doit être individualisée et se faire après une discussion approfondie avec le patient, car les données disponibles ne permettent pas de généraliser l’arrêt après une rémission profonde. Cette option doit être évaluée au cas par cas, car aucune étude n’a encore tranché sur ce point.
À titre complémentaire, la cohorte de l’étude CURE comprenait 171 patients âgés en moyenne de 27 ans à l’inclusion; sur l’ensemble, 4,1 % n’avaient pas rechuté après 12 mois sans traitement.