Dans les Municipalales 2026 à Brest, le maire socialiste François Cuillandre, 70 ans, se présente pour un cinquième mandat. La fédération du Finistère a indiqué avoir reçu sa candidature et celle-ci doit être validée par les militants lors d’une primaire le 6 novembre. Le scrutin brestois s’annonce serré, avec des rivalités à gauche, à droite et au sein des écologistes et des Insoumis. Cuillandre est en poste depuis 2001 et a été maire adjoint de 1995 à 1998.
À Brest, François Cuillandre se représente pour un cinquième mandat
Âgé de 70 ans, il est maire de Brest depuis 2001 et a été maire adjoint de 1995 à 1998. Sa longévité a franchi un record selon Le Télégramme. Si sa candidature est validée comme attendu, il devrait affronter lors des municipales de mars l’actuel maire de Gouesnou Stéphane Roudaut, 47 ans, qui mènera une liste d’union de la droite et du centre, Glen Dissaux, 41 ans, à la tête des écologistes, Cécile Beaudouin, 32 ans, pour les Insoumis et Yves Pagès, 77 ans, pour le RN.
Le maire bâtisseur se targue d’avoir lancé la construction du tramway, dont la deuxième ligne devrait être inaugurée en février, d’avoir transformé les Ateliers des Capucins en centre culturel et commercial et d’avoir aménagé le port du château de Brest ou le téléphérique urbain. Ancien rocardien, proche de François Hollande et Stéphane Le Foll, il s’était opposé à l’alliance de gauche Nupes en 2022, avant d’appeler à voter pour le candidat LFI après la dissolution de 2024.
« Le procédé interne va suivre son cours jusqu’au 6 novembre, date de départage devant les militants brestois », rappelle la Fédération départementale du PS.
En novembre 2023, Cuillandre a été condamné à 10 000 € d’amende, dont 7 000 € avec sursis, pour recel d’abus de confiance, dans une affaire de mutualisation des indemnités des élus socialistes de la ville.

Le calendrier et les enjeux du scrutin brestois
Le dépôt des candidatures a donné lieu à deux enregistrements: celui de Cuillandre et celui d’Isabelle Montanari, 46 ans, ancienne élue PS qui avait été adjointe entre 2014 et 2020. La fédération du Finistère indique que le procédé interne va suivre son cours jusqu’au 6 novembre, date de départage devant les militants brestois. Le PS précise que le scrutin interne déterminera qui mènera la liste du parti en mars. Par ailleurs, le panorama local voit la droite et le centre alignés derrière Stéphane Roudaut, et les écologistes portés par Glen Dissaux; les Insoumis seront représentés par Cécile Beaudouin et Yves Pagès porte le RN.
Isabelle Montanari, selon les informations disponibles, était membre de l’équipe municipale de 2014 à 2020 et est l’autre candidature PS enregistrée. Le contexte politique de Brest met aussi en avant les enjeux de continuité des grandes réalisations urbaines — le tramway, les Ateliers des Capucins et les projets portuaires — tout en alimentant les débats sur le financement et la gestion des indemnités des élus.
Le maire sortant, s’il est confirmé, devra expliquer comment il entend poursuivre la transformation urbaine tout en répondant aux attentes des Brestois en matière de services publics, de mobilité et d’emploi local. Le scrutin brestois tiendra une place centrale dans la vie politique de la métropole, où les alliances et les dissensions au sein de la gauche et de la droite pourraient redistribuer les marges de manœuvre après les dernières recompositions de la scène politique.