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Mayotte, un véritable écrin de beauté, se retrouve aujourd’hui plongée dans le chaos après le passage dévastateur du cyclone Chido. Ce petit coin de paradis, qui abrite une population parmi les plus précaires de France, se trouve au bord de la catastrophe. La situation y est alarmante, avec des statistiques particulièrement inquiétantes : 42 % des Mahorais vivent avec moins de 160 euros par mois, et 77 % sont en dessous du seuil de pauvreté.
Une situation alarmante
Les conditions de vie précaires se manifestent par des bidonvilles insalubres, un habitat qualifié d’« informel » par les experts, qui abrite un tiers de la population de l’archipel. Le cyclone Chido a balayé ces logements comme des fétus de paille, exacerbant une situation déjà critique.
Une pression migratoire accrue
Mayotte, située près de l’archipel des Comores, subit une forte pression migratoire. Près de 50 % de la population est étrangère, en grande partie en raison des migrations des Comores, un des pays les plus pauvres du monde. Pour tenter de gérer cette crise, l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait lancé l’opération Wuambushu, visant à expulser les migrants en situation irrégulière. Cependant, les défis restent énormes.
Des secours en attente
Jules, un infirmier ayant déjà œuvré à Mayotte, a décidé de revenir pour aider les sinistrés. Connaissant les difficultés du terrain, il a envoyé un message à son ancien employeur pour offrir son soutien. Le jeune homme, inquiet pour ses amis restés sur place, redoute que l’acheminement des secours soit compliqué par l’état des infrastructures. Il craint une montée des épidémies suite aux destructions.
Un territoire en souffrance
La jeunesse de Mayotte, dont l’âge moyen est de 23 ans, fait face à un avenir incertain. En 2017, seulement 32 % des jeunes sortis du système scolaire avaient un diplôme qualifiant. Le taux de chômage, atteignant 37 % de la population active au deuxième trimestre 2023, accentue la spirale de la pauvreté. La délinquance, les expulsions et l’insécurité font partie du quotidien des Mahorais, qui subissent trois fois plus de vols que leurs concitoyens métropolitains.
Les défis des secours
La situation est d’autant plus critique avec un aéroport endommagé et une mer agitée, compliquant l’acheminement de l’aide. Les secours peinent à répondre aux besoins essentiels, tandis que des files d’attente se forment devant les supermarchés. Une note du ministère de l’Intérieur souligne la « quasi-impossibilité de se déplacer sur place et de trouver des solutions d’hébergement », témoignant de l’ampleur de la catastrophe.