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Cyril Hanouna candidat à la présidentielle de 2027 ? Cette hypothèse a fait grand bruit, avant que l’animateur ne révèle mardi, sur Europe 1, qu’il s’agissait d’un simple canular destiné à piéger ceux qui propagent des rumeurs infondées. Une stratégie surprenante qui relance le débat sur ses intentions réelles dans la sphère politique française.
Le canular dévoilé : une stratégie pour déjouer les ragots
Lors de son intervention sur Europe 1, Cyril Hanouna a expliqué le mécanisme de son « prank » : envoyer des courriels à une trentaine de contacts en laissant entendre qu’il se présenterait à la présidentielle, dans l’espoir que certains transmettraient l’information aux médias. C’est ainsi que l’hebdomadaire Valeurs actuelles a été alerté et a publié en une un dossier complet intitulé « Le candidat Hanouna » avec des révélations sur ce prétendu projet politique.
Pressions de M6 et contraintes réglementaires
Hors antenne, Hanouna a raconté une autre version aux journalistes de Valeurs actuelles. Selon lui, s’il a démenti ces ambitions, c’est sous la pression de son futur employeur, le groupe M6, où il est annoncé pour la rentrée sur Fun Radio et W9, tout en maintenant une quotidienne sur Europe 1. Il a aussi évoqué l’Arcom, qui pourrait lui interdire de passer à l’antenne en cas de candidature officielle, ce qui mettrait en péril ses revenus. « J’ai besoin de travailler », a-t-il affirmé.
Pourtant, cette histoire n’est pas née hier. Dès février 2025, Hanouna, via Thomas Guénolé, ancien chroniqueur de Touche pas à mon poste et politologue, avait proposé à la rédaction du Point un scoop sur sa candidature en 2027. Guénolé a précisé que le projet, encore en construction, suivrait une ligne populiste américaine : valorisation du travail, justice sociale affirmée, fermeté sur la sécurité et méfiance envers les élites intellectuelles et administratives.
Une comparaison avec Zelensky : le comique devenu président
Tugdual Denis, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, défend la publication de son magazine en soulignant que le contexte politique français reste très ouvert. Il rappelle que, « à bien des égards », Volodymyr Zelensky, élu en Ukraine en 2019, peut être vu comme un équivalent ukrainien de Cyril Hanouna, un animateur devenu chef de l’État.
Malgré cela, des interrogations subsistent sur la méthode choisie : pourquoi annoncer cette candidature dans un magazine plutôt que sur les plateaux télé habituels de l’animateur ? Selon Thomas Guénolé, il s’agit d’une question de sérieux et de prestige du média. Cependant, les journalistes constatent qu’Hanouna n’a jamais répondu directement aux sollicitations pour confirmer ses intentions, ce qui laisse planer le doute sur ses véritables motivations.
Un jeu médiatique réfléchi, mais aux résultats mitigés
Après la révélation du canular, Hanouna a confirmé en privé à un journaliste de Valeurs actuelles son intention d’être candidat, avant de reconnaître publiquement qu’il s’agissait d’une manipulation pour tester les réactions. Cette manœuvre a placé les médias dans une position délicate, certains journalistes évoquant un moment peu agréable dans leur carrière.
Pour Tugdual Denis, malgré cette supercherie, Hanouna croit réellement en sa candidature et considère que sa notoriété dépasse désormais celle d’un simple animateur. Toutefois, un sondage Ifop commandé par Valeurs actuelles révèle un faible potentiel électoral : seuls 10 % des sondés envisageraient un vote pour lui, 3 % avec certitude, tandis que 78 % l’excluent catégoriquement. À titre de comparaison, Éric Zemmour suscitait 60 % de rejet un an avant la présidentielle de 2022.
Ce résultat souligne la difficulté pour le projet « hanouniste » de décoller véritablement dans le paysage politique français.