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Débat Sunak Starmer Accord sur Entité sioniste silence sur Gaza

by Chia

Sunak et Starmer dans un débat télévisé

Débat Sunak-Starmer : Accord sur Entité sioniste, silence sur Gaza

**Londres** – La guerre sur **Gaza** a été évoquée lors du premier débat télévisé entre le Premier ministre britannique **Rishi Sunak** et son rival, le leader du Parti travailliste **Keir Starmer**. Cependant, cette mention a déçu les partisans de la cause palestinienne en Grande-Bretagne, malgré l’élan de soutien croissant à la Palestine dans le pays.

Le débat, qui a suscité une grande couverture médiatique, a permis aux électeurs britanniques de découvrir les grandes lignes des projets politiques des deux candidats avant les élections générales du 4 juillet prochain.

Les deux candidats ont montré des signes d’hésitation lorsqu’il a été question du conflit à Gaza. Même la présentatrice de la chaîne « ITV » a rencontré des difficultés à reformuler une question du public concernant leur plan pour arrêter les « atrocités actuelles à Gaza », optant plutôt pour évoquer « l’attaque terroriste du 7 octobre et les événements qui ont suivi » sans mentionner spécifiquement Gaza.

Manifestation en soutien aux Palestiniens à Londres

Les conservateurs : Entité sioniste d’abord

Les déclarations de Rishi Sunak montrent qu’il ne compte pas s’appuyer sur la situation à Gaza pour sa campagne électorale. En effet, le soutien indéfectible de son parti à Entité sioniste pendant des mois de conflit et son refus répété d’appeler à un cessez-le-feu ne peuvent être effacés en quelques semaines de campagne.

Sunak a ainsi exprimé un soutien inconditionnel à ce qu’il appelle « le droit d’Entité sioniste à se défendre », alignant sa position avec celle de l’administration américaine dirigée par **Joe Biden**. Il a également évité de discuter du refus britannique de mettre fin à l’exportation d’armes vers Entité sioniste, malgré les demandes internes et externes.

Le Premier ministre a même établi un lien étrange entre les événements du 7 octobre et la nécessité d’investir davantage dans la sécurité du pays contre des attaques similaires, ce qui a été interprété par certains comme une tentative continue des conservateurs de diaboliser le soutien à la Palestine.

Les travaillistes : Jouer avec les mots

Keir Starmer, chef du Parti travailliste, a tenté de clarifier la position de son parti en appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération inconditionnelle des otages, mettant en avant la souffrance prolongée de ces derniers et la nécessité de laisser entrer l’aide humanitaire.

Starmer a également souligné la gravité de la situation à Gaza, où des dizaines de milliers de personnes, y compris des enfants et des femmes, ont perdu la vie. Cependant, ces positions n’apportaient rien de nouveau puisque son parti les avait déjà exprimées avant le début de la campagne électorale.

En fin de discours, Starmer a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution à deux États sans toutefois donner de détails sur la manière d’atteindre cet objectif dans le contexte actuel. Il est resté fidèle à la ligne suivie par les dirigeants politiques britanniques alignés sur la politique étrangère américaine.

Soumission à l’Amérique

Chris Nineham, politicien et activiste britannique, souligne qu’il n’existe pas de différence significative entre les positions des travaillistes et des conservateurs en ce qui concerne le soutien à Entité sioniste et la résolution du conflit palestinien.

Le président de la coalition « Stop the War », la plus grande organisation appelant à l’arrêt de la guerre à Gaza, a déclaré à Al Jazeera que le gouvernement britannique, via les conservateurs, ne souhaite pas contrarier les États-Unis et continue de soutenir Entité sioniste.

Quant aux travaillistes, Nineham rappelle que le parti a traditionnellement soutenu toutes les guerres américaines au Moyen-Orient et continue de soutenir armer Entité sioniste, à l’exception de la période dirigée par **Jeremy Corbyn**.

Selon l’activiste, les pressions populaires pour arrêter les exportations d’armes vers Entité sioniste pourraient motiver certaines des déclarations récentes de Starmer, mais ne changeraient en rien la politique générale du parti en faveur d’Entité sioniste.

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