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Début du retrait des Casques bleus de l’est tumultueux de la RDC.
Les Nations unies ont commencé mercredi à retirer les Casques bleus de la République démocratique du Congo (RDC), mettant ainsi fin à une présence de 25 ans, face à une montée de la violence dans l’est de ce pays africain longtemps tourmenté.
Violences croissantes dans l’est de la RDC
Le retrait des forces de l’ONU intervient alors que des milliers de civils ont été déplacés par de violents affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le groupe rebelle M23 dans la province instable du Nord-Kivu au cours des dernières semaines. Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines de milliers de déplacées depuis janvier.
Demande de retrait de la RDC malgré les inquiétudes internationales
La RDC a exigé le retrait des 13 500 soldats et 2 000 policiers restants dans les régions bordant le Rwanda et le Burundi, malgré les préoccupations internationales concernant la violence des groupes armés.
Fin de la mission de la MONUSCO
La mission de stabilisation des Nations unies en RDC (MONUSCO), créée en 1999 pour mettre fin à la deuxième guerre civile en RDC, a officiellement débuté son retrait. La cérémonie de remise s’est déroulée sur la base de Kamanyola dans la province du Sud-Kivu, la première à être cédée. Les drapeaux de l’ONU et des Casques bleus pakistanais ont été remplacés par ceux de la RDC.
Demandes de Kinshasa et chiffres alarmants
Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, souhaite que le retrait soit achevé d’ici la fin de l’année, bien que le Conseil de sécurité de l’ONU n’ait pas fixé de date précise. Plus de 270 Casques bleus de la MONUSCO ont été tués, selon les chiffres de l’ONU. La RDC a longtemps accusé la mission de l’ONU de ne pas protéger les civils des groupes armés qui sèment le trouble dans l’est du pays depuis 30 ans.
Renforcement des forces de sécurité congolaises
Le secrétaire général de l’ONU a insisté sur la nécessité de renforcer les forces de sécurité de la RDC pour assurer la protection des civils pendant le retrait de la MONUSCO. Le désengagement se fera en trois phases, commençant par le départ des Casques bleus de 14 bases dans le Sud-Kivu d’ici fin avril, puis le Nord-Kivu et l’Ituri.
Les accusations envers le Rwanda
Kinshasa, l’ONU et les pays occidentaux ont accusé le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23, qui a récemment avancé vers Goma. Le Rwanda a nié toute implication. Les habitants locaux critiquent également les Casques bleus de l’ONU pour leur incapacité à protéger les civils dans la région riche en minerais, mais certains craignent un éventuel vide sécuritaire.