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Décès de Daniel Brélaz, premier député Vert au Parlement suisse

par Marie
Suisse

Daniel Brélaz, figure emblématique du mouvement écologiste en Suisse, est décédé dans la nuit du samedi au dimanche 28 décembre, à l’âge de 75 ans, selon les informations communiquées par sa famille et relayées par Keystone-ATS. Élu au Conseil national en 1979, il fut le premier parlementaire écologiste au monde et il a dirigé Lausanne comme maire pendant 15 ans, période durant laquelle il a œuvré pour les transports publics et une gestion budgétaire efficace. Son parcours a marqué durablement la politique suisse et européenne, notamment par son esprit d’initiative et son approche transfrontalière des enjeux environnementaux.

Portrait de Daniel Brélaz, pionnier écologiste suisse
Daniel Brélaz, pionnier écologiste suisse et ancien maire de Lausanne

Daniel Brélaz: décès du premier parlementaire écologiste au monde

Le décès survient après une longue trajectoire mêlant mathématiques, enseignement et engagement civique. Né en 1950, diplômé en mathématiques, Brélaz s’est engagé dans la mouvance environnementale après une campagne contre une centrale nucléaire, puis s’est fait élire en 1979 au Conseil national, Chambre basse de l’Assemblée fédérale suisse, devenant ainsi le premier parlementaire écologiste au monde. Il a également été maire de Lausanne, ville située dans le canton de Vaud, et y a exercé ses fonctions pendant 15 années, pendant lesquelles il a lutté contre l’endettement et développé fortement les transports publics, notamment la ligne de métro M2.

Selon l’actuel maire socialiste de Lausanne, « la vivacité d’esprit » d’un homme qui a « profondément marqué » la politique suisse et lausannoise a été saluée à l’annonce de son décès. Au Conseil national, Brélaz a siégé à trois reprises, 1979-1989, puis 2007 à 2011 et 2015 à 2022, avant de prendre sa retraite après une chute survenue à son domicile. En 1988, il avait aussi été le porte-étendard des opposants au projet de candidature de Lausanne pour les Jeux olympiques d’hiver de 1994, dont le vote référendaire s’était soldé par un non à 62 %.

Connu pour la tête de chat de sa cravate emblématique et pour ses compétences en calcul mental, Brélaz était une figure reconnaissable sur la scène politique suisse, associant rigueur intellectuelle et sensibilité au service public.

Parcours et héritage d’un pionnier écologiste

Son parcours illustre la transformation politique des Verts en Suisse: il est devenu, par la création d’un mouvement écologiste dans les années 1970, l’un des premiers parlementaires à occuper une place durable au sein d’un parlement national. Sa double casquette, académique et municipale, a nourri une approche pragmatique des défis environnementaux et financiers locaux, avec un accent particulier sur les investissements dans les transports publics et l’amélioration de la qualité de vie urbaine.

Au fil des années, Brélaz a joué un rôle clé dans l’ancrage du Vert dans le paysage politique helvétique. À Lausanne, il a œuvré pour moderniser les équipements urbains tout en protégeant les ressources publiques et en favorisant l’innovation dans les services municipaux. Son mandat a été caractérisé par une gestion budgétaire rigoureuse et une volonté affichée de réduire les déficits sans sacrifier les investissements destinés à la mobilité et au cadre de vie.

Le parcours du pionnier écologiste suisse s’inscrit dans le contexte plus large de l’évolution du paysage politique européen, où les questions climatiques et écologiques ont gagné en visibilité et en poids électoral. Selon les données publiques, le Parti Vert représentait 23 sièges sur les 200 du Conseil national au moment de sa retraite, contre 11 pour le Parti vert libéral, reflétant la marge de progression et les dynamiques internes des Verts dans les années qui ont suivi.

Brélaz est décédé à Lausanne; sa retraite et son héritage restent une référence pour les générations montantes d’écologistes et de responsables publics qui cherchent à concilier développement urbain et respect des budgets. Son exemple, mêlant rigueur intellectuelle et engagement civique, demeure une source d’inspiration pour les politiques publiques liées à l’environnement et aux transports.

Source: https://www.humanite.fr/carnet/deces/mort-du-geant-vert-daniel-brelaz-premier-parlementaire-ecologiste-elu-au-monde

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