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Des déchets radioactifs ont été découverts au fond du lac de Constance, révélant des fragments d’une DC-3 de la Swissair, abattue il y a 68 ans. Les autorités ont décidé de laisser le radium-226 dans le lac.
Découverte inquiétante
Un accident survenu en 1957 a laissé sur le fond du lac de Constance une DC-3 de la Swissair, qui émet aujourd’hui des radiations de radium-226. La découverte a été faite par le Schiffsbergeverein, dirigé par Silvan Paganini, qui envisageait initialement de récupérer les débris. Cependant, un robot sous-marin a révélé des images troublantes, y compris des restes humains d’un membre de l’équipage, à proximité de l’épave du navire à vapeur Säntis. Au total, il y aurait plus de 100 victimes reposant dans le lac.
Risques radiologiques
Les instruments de bord de l’avion, peints avec du radium-226, présentent une demi-vie de 1600 ans et émettent environ 3 microsieverts par heure, soit 30 fois plus que la radiation naturelle en Suisse. L’Office fédéral de la santé estime qu’ils sont considérés comme des déchets radioactifs, nocifs et cancérogènes, mais sans danger immédiat pour l’écosystème du lac, car les substances sont peu solubles dans l’eau et l’épave est difficile d’accès.
Coûts et défis de la récupération
Les autorités, y compris le canton de Thurgau, jugent que la récupération des débris serait trop coûteuse et complexe. La localisation précise des parties radioactives dans une zone de débris d’environ 50 mètres de large et 100 mètres de long reste incertaine. Silvan Paganini a déclaré : « Il y a certains composants électroniques au fond du lac dont nous devons nous éloigner. »
Réactions et préoccupations
Des voix s’élèvent contre cette décision. Le WWF, représenté par l’expert en protection des eaux Lukas Indermaur, exige une analyse approfondie et une élimination des déchets conformément à la législation environnementale. Des pêcheurs s’inquiètent également, car leurs filets remontent souvent des débris, y compris des éléments radioactifs, ce qui pourrait poser des risques. Paganini a confirmé : « Nous retrouvons régulièrement des ancres de pêcheurs et d’autres utilisateurs du lac. Nous avons même trouvé plusieurs objets au niveau de l’épave. »
Une pause dans les opérations de récupération
Le Schiffsbergeverein a suspendu les opérations de récupération pour évaluer la situation et poursuivre son travail sur d’autres découvertes, alors que le débat sur les coûts, les risques et les responsabilités continue d’alimenter les discussions.