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Alimentation, consommation, sobriété énergétique… En partenariat avec le musée des Arts et Métiers, à l’occasion de l’exposition « Empreinte carbone, l’expo ! », cet article explore l’histoire des techniques et des innovations qui contribuent à un développement durable.
L’éclairage artificiel : entre efficacité énergétique et effet rebond
Un siècle sépare l’invention de la lampe à pétrole, au milieu du XIXe siècle, de l’invention de l’ampoule LED en 1962. De nombreuses innovations ont été nécessaires pour atteindre l’efficacité énergétique de la LED. Au fil des ans, les lampes à filament incandescent ont été remplacées par des modèles halogènes et fluorescents, moins consommateurs d’énergie. La diode électroluminescente, créée en 1962, et sa généralisation au début du XXIe siècle ont marqué un tournant décisif dans l’évolution de l’éclairage artificiel.
Ces avancées ont permis de réduire la quantité d’énergie nécessaire pour éclairer les espaces de vie. *« Pour autant, si l’éclairage est devenu de moins en moins gourmand en énergie – donc moins cher – il s’est généralisé »,* explique Anaïs Raynaud, cheffe de projet de l’exposition. L’empreinte carbone collective de l’éclairage n’a cependant pas diminué, mais a plutôt connu un rebond.
Le téléphone et la surconsommation
La diversité des téléphones exposés au musée, du combiné fixe avec un cadran rotatif aux smartphones modernes, témoigne d’une évolution technologique flagrante. Bien que les avancées telles que la miniaturisation et le déploiement d’internet soient évidentes, l’évolution des smartphones semble moins visible. Chaque année, de nouveaux modèles sont lancés.
*« La majorité des téléphones qui sont aujourd’hui rangés dans les placards fonctionnent encore, mais les marques ont réussi à créer des durées de vie limitée avec du marketing et en bloquant les mises à jour sur les vieux modèles »,* souligne Anaïs Raynaud. Cette obsolescence programmée est une caractéristique commune à de nombreux appareils électroménagers.
La « quadruplette » et la redécouverte de véhicules anciens avec un regard écologique
La quadruplette, un vélo à moteur monté sur un cadre bleu et long, permet à quatre passagers de pédaler ensemble. Conçu juste après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte de tension énergétique, ce modèle visait à faciliter les déplacements familiaux pour les loisirs. *« Le vélo s’est redécouvert une vocation écologique qu’il n’avait pas au départ, peut-être que la quadruplette remplacera à terme la voiture pour des balades familiales »,* affirme Anaïs Raynaud. Avec un peu d’entraînement et de coordination, cela pourrait devenir une réalité.
Le four solaire et le low-tech
La maîtrise de l’énergie solaire pour la cuisson d’aliments remonte à 1878 avec la construction du premier « four solaire » par Augustin Mouchot et Abel Pifre. Bien qu’il s’agissait davantage d’un générateur d’énergie que d’un four à proprement parler, son fonctionnement repose sur un miroir réflecteur parabolique qui concentre les rayons du soleil vers une chaudière.
Alors que la cuisson en Europe dépend principalement des énergies fossiles, le four solaire permet de réduire considérablement l’empreinte carbone. C’est pourquoi de nombreux ingénieurs en low-tech adoptent ces modèles, devenus essentiels dans toute démarche résiliente et citoyenne.