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Démission surprise du Premier ministre des Tonga avant un vote de défiance
Le Premier ministre des Tonga, Siaosi Sovaleni, a annoncé sa démission de manière inattendue, juste avant un vote de défiance prévu concernant sa direction. Cette décision marque la fin d’une période de tensions entre son gouvernement et la famille royale du pays du Pacifique.
Des déclarations énigmatiques avant la démission
Dans des remarques cryptiques faites avant d’annoncer sa démission choc lundi, Sovaleni a suggéré que la noblesse du pays était « craintive » de perdre son influence.
« Je démissionnerai immédiatement selon la constitution », a déclaré Sovaleni à l’Assemblée législative, selon un rapport du site d’information Matangi Tonga et une diffusion en direct de son discours.
En larmes, il a ajouté : « Je pensais que cette terre avait été libérée, mais il y a encore de l’esclavage. J’espère qu’il y aura un moment où nous travaillerons ensemble. »
Un contexte politique tendu
Sovaleni, qui a pris ses fonctions en 2021, a démissionné avant de faire face à un vote de confiance lundi après-midi, demandé par des députés de l’opposition. Son leadership avait survécu à un précédent vote de défiance en septembre 2023.
Une déclaration sur la page Facebook du parlement tongien a indiqué que le Premier ministre avait quitté ses fonctions « pour le bien du pays et faire avancer les Tonga ».
Le rôle des nobles héréditaires
Les nobles héréditaires des Tonga occupent neuf sièges dans l’Assemblée législative de 26 membres. S’ils avaient voté en bloc aux côtés de l’opposition, ils auraient pu contraindre Sovaleni à partir.
Relations compliquées avec la monarchie
Sovaleni avait abandonné le portefeuille des forces armées plus tôt cette année après avoir perdu la confiance du roi Tupou VI, qui avait déclaré que le Premier ministre ne bénéficiait plus de sa « confiance et consentement » dans ce rôle.
Au début, le Premier ministre avait refusé de répondre à la demande du roi, invoquant des conseils juridiques selon lesquels tout mouvement pour le renverser serait inconstitutionnel.
Un avenir incertain
Finalement, Sovaleni a cédé en avril après avoir été contraint de nier des allégations d’insultes au roi. Bien que le prédécesseur du souverain ait cédé le pouvoir volontairement lors des réformes démocratiques de 2010, Tupou VI conserve le pouvoir de dissoudre le parlement, de nommer des juges et de veto des lois.
Il n’est pas immédiatement clair qui remplacera Sovaleni, mais le politicien chevronné et rival de longue date ‘Aisake Eke serait parmi les favoris.