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Des élus musulmans britanniques demandent un embargo sur les armes à Israël
Plus de 100 membres musulmans du Parti travailliste britannique, issus des conseils locaux, ont adressé une lettre au Premier ministre britannique, Keir Starmer, demandant un « arrêt immédiat et complet des ventes d’armes à Israël ». Cette initiative a été relayée par le site Middle East Eye.
Violations du droit international
Dans la lettre, coordonnée par le réseau de l’action islamique, un groupe de campagne britannique lié au Parti travailliste axé sur des questions islamiques, il est fait état de « violations claires du droit international humanitaire » de la part d’Israël. Les signataires, au nombre de 114, soulignent des images récentes montrant des enfants palestiniens et des familles brûlées vives à la suite des frappes militaires israéliennes, ainsi que le bombardement continu d’écoles utilisées comme abris par des civils déplacés.
Obligations éthiques
Les signataires, qui se présentent en tant que conseillers, musulmans et membres du Parti travailliste, appellent le gouvernement à respecter « notre obligation éthique » en suspendant toutes les ventes d’armes à Israël jusqu’à ce que le droit international humanitaire soit respecté.
Parmi les signataires figurent Shakil Ahmed, maire de Rochdale, Osman Ahmed, maire de Wellington, et Yasmin Dar, membre du comité exécutif national du Parti travailliste et membre du conseil municipal de Manchester.
Actions gouvernementales récentes
Début septembre, le gouvernement travailliste a suspendu 30 licences d’exportation d’armes vers Israël sur un total de 350, et a annulé l’opposition britannique à la demande de la Cour pénale internationale pour des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant.
Réactions et critiques
Cependant, les critiques estiment que les actions du gouvernement britannique ne sont pas suffisantes, soulignant la pression croissante au sein du Parti travailliste pour prendre des mesures plus fermes contre Israël. La semaine dernière, 51 députés britanniques de sept partis politiques ont soutenu une proposition parlementaire demandant au gouvernement travailliste d’agir contre Israël.
Les demandes incluent l’arrêt de toutes les exportations militaires vers Israël, l’interdiction de l’importation de biens provenant des colonies israéliennes illégales, et l’annulation de la feuille de route de 2030 qui renforce les relations économiques et sécuritaires entre le Royaume-Uni et Israël.
Sancions envisagées
Keir Starmer a déclaré mercredi dernier qu’il « examinait » la possibilité d’imposer des sanctions au ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich et au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, en raison de déclarations jugées « répugnantes ».
La semaine dernière, l’ancien Premier ministre britannique David Cameron a révélé qu’il avait prévu d’imposer des sanctions à ces deux ministres.
En parallèle, le gouvernement britannique a annoncé plus tôt cette semaine de nouvelles sanctions contre trois colonies israéliennes et quatre organisations, avec le ministre des Affaires étrangères David Lammy affirmant que ces organisations étaient responsables de « violations atroces des droits de l’homme » contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.