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Des propriétaires d’Ottawa se disent victimes de locataires dits « professionnels », qui ne paient pas leur loyer et causent des dommages considérables à leurs biens. Edriam Salter, l’une de ces victimes, raconte son expérience troublante.
Des dégâts considérables dans la propriété d’Edriam Salter
Edriam Salter, âgée de 29 ans, ne peut pas croire les dégâts causés par ses anciens locataires dans sa maison, un lieu chargé de souvenirs familiaux. Ces derniers lui doivent plus de 35 000 € après avoir omis de payer leur loyer pendant trois mois. « C’était la maison de ma famille, où j’ai célébré mon mariage traditionnel, mais aujourd’hui, je regarde le salon et ce n’est même pas un souvenir heureux », confie-t-elle.
Après avoir récupéré les clés suite à une bataille juridique auprès de la Commission de la location immobilière de l’Ontario, elle a constaté des trous dans les murs, des lampes et robinets cassés, des toilettes bouchées, ainsi que des tapis souillés.
Le phénomène des locataires professionnels
Selon Weiting Bollu, cofondatrice d’Open Room, une plateforme d’information pour propriétaires et locataires, les locataires qualifiés de « professionnels » sont souvent des récidivistes. « Un locataire professionnel sait comment manipuler le système pour gagner du temps », déclare-t-elle.
Les anciens propriétaires de Megan et Justin, les locataires d’Edriam, rapportent également des expériences similaires, et estiment que le couple a accumulé près de 100 000 € en loyers impayés au total.
Les conséquences des loyers impayés
Misghina Kidane, un autre propriétaire ayant loué à Megan et Justin, explique qu’il avait décidé de louer pour subvenir à ses besoins avant que sa famille n’arrive du Soudan. Après un an de location, il a cessé de recevoir des paiements. « Elle m’a payé le premier et le dernier mois, puis plus rien », raconte-t-il.
Comme de nombreux propriétaires, il a finalement dû consentir à un accord monétaire pour récupérer sa propriété.
Confiance trahie par les locataires
Janie et Taylor Bastien, qui louaient leur maison familiale, ont également été trahis par Megan. Bien qu’elle n’ait pas pu les référencer, ils lui ont fait confiance. « C’est comme une trahison. J’ai confié à cette femme une partie de mes meubles », confie Janie.
Les Bastien ont constaté un retard dans les paiements de loyer, ce qui les a conduits à engager une procédure d’expulsion. Ils allèguent que le couple a causé des dommages équivalents à des dizaines de milliers d’euros.
Un système difficile à naviguer
Une récente audience de la Commission a statué que Megan et Justin devaient environ 11 000 € d’arriérés aux Bastien. Toutefois, aucun mécanisme ne permet d’appliquer cette décision. « Nous n’avons pas vu le moindre dollar », déplore Mme Bastien.
Les propriétaires se retrouvent donc souvent dans une impasse, sans recours efficace pour récupérer les sommes dues, malgré les décisions de justice.
Une situation alarmante pour les propriétaires
Entre avril 2022 et mars 2023, la Commission de la location immobilière de l’Ontario a reçu plus de 37 000 demandes d’expulsion pour loyers impayés. Cependant, la Commission ne suit pas l’issue de ces demandes, rendant difficile l’évaluation de l’ampleur du problème.
Les locataires professionnels, tels que définis par de nombreux propriétaires, continuent d’exploiter les failles du système, laissant derrière eux des dommages considérables et des dettes massives.