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Des réfugiés ukrainiens sommés de déménager en Meurthe-et-Moselle

by Sara
France

En Meurthe-et-Moselle, plusieurs familles de réfugiés ukrainiens font face à la demande de déménagement imposée par l’Union départementale des associations familiales (Udaf). Elles sont accusées de ne pas avoir effectué « toutes les démarches nécessaires d’insertion professionnelle et d’autonomisation » sur le territoire.

Irina Baranovska et son fils dans l’incertitude

Irina Baranovska, mère d’un garçon de 6 ans, est désemparée en présentant à l’AFP la lettre reçue en septembre. Cette correspondance lui demande de quitter son appartement de Nancy avant le 15 novembre 2024. « Il a été retenu avec les services de la DDET (Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités) que vous n’avez pas respecté vos obligations liées au contrat de sous-location de l’appartement », peut-on lire dans le courrier.

Irina Baranovska et son fils de 6 ans doivent quitter leur logement de Nancy avant le 15 novembre 2024. AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Difficultés d’insertion

Les contrats de sous-location, établis dès mars 2022 pour loger les réfugiés arrivés en France après l’invasion russe, sont à l’origine de cette situation difficile. La lettre de l’Udaf indique que « toutes les démarches nécessaires d’insertion professionnelle et d’autonomisation n’ont pas été suffisamment diligentées ». Irina, qui a commencé à apprendre le français avec difficulté, a fait des progrès et son fils est désormais scolarisé. Elle explique : « Il y a plein d’enfants qui n’aiment pas l’école, lui, il adore ça ».

Un avenir incertain pour Serhii et sa fille

Non loin de là, à Jarville-la-Malgrange, Serhii Kochetkov et sa fille de 17 ans doivent également déménager. Ils ont reçu une lettre similaire et sont inquiets de leur avenir. Serhii, ancien chauffeur routier, n’a pas trouvé d’emploi en France et craint de se retrouver à la rue avec sa fille. Ils viennent de Zaporijjia, une zone de conflit, et il est hors de question de retourner au pays.

Serhii Kochetkov et sa fille de 17 ans auraient dû quitter leur logement de Jarville le 18 octobre. AFP/Jean-Christophe VERHAEGEN

Réponses des autorités

La préfecture de Meurthe-et-Moselle a assuré qu’« il n’y aura aucune fin de prise en charge au 31 octobre 2024 » pour ces familles. Cependant, l’État prône une « décélération des mesures d’intermédiation locative ». Actuellement, moins de 600 réfugiés bénéficient de ce dispositif, alors que près de 1 600 ont été accueillis dans le département. L’association « Les lumières d’Ukraine » a identifié entre 60 et 70 familles confrontées à des déménagements imminents, ce qui perturbe gravement leur équilibre.

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