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Le débat autour des politiques de sécurité en France a été relancé de manière intensifiée suite à une proposition audacieuse portée par la députée de La France insoumise, Mathilde Panot. Lors d’une interview sur BFMTV, elle a déclaré vouloir désarmer la police municipale et supprimer la vidéosurveillance dans un contexte marqué par une polémique politique et médiatique croissante. Cette initiative, qui vise à réformer la sécurité locale, suscite un tollé général parmi la classe politique, les associations de victimes, mais aussi au sein même du mouvement insoumis.
Une proposition qui divise l’échiquier politique
Mathilde Panot a affirmé que « une police municipale de proximité n’a pas besoin d’être armée » et que la police locale devrait revenir à un statut intégré dans la police nationale, avec un accent sur une présence humaine renforcée. Elle a également évoqué la suppression des caméras de surveillance, estimant qu’elles « n’ont jamais prouvé leur utilité ». Ces propos ont rapidement été dénoncés par plusieurs figures politiques, notamment Gérald Darmanin, ministre de la Justice, qui a qualifié cette position de « dangereuse et irresponsable » sur X (ex-Twitter).
De leur côté, Valérie Pécresse (LR) et Olivier Dussopt (ex-ministre macroniste) ont dénoncé une politique qui favoriserait l’insécurité, arguant que ces propositions méprisent la réalité du travail des policiers et des agents de sécurité.
Les réactions en périphérie et à Lyon
À Lyon, l’élu écologiste et maire du 2e arrondissement, Pierre Oliver, a simplement relayé l’opinion que la sécurité ne pouvait pas se résumer à désarmer la police. La majorité écologiste et la majorité municipale tout entière ont évacué cette proposition, soulignant qu’aucune délibération officielle n’avait été adoptée en ce sens, tout en maintenant que la présence policière et la vidéosurveillance restent essentielles pour la sécurité.
Dans le même temps, à Toulouse, le maire Moudenc a vivement dénoncé la position de Panot, parlant d’un « discours méprisant » envers le travail policier, et a insisté sur le fait que « désarmer ne garantirait pas la sécurité ». Il a aussi évoqué la nécessité d’un audit pour évaluer l’efficacité des outils de sécurité actuellement en place.
Les enjeux et tensions autour de la sécurité locale
Les propositions de La France insoumise mettent en lumière les tensions profondes entre la nécessité de garantir la sécurité des citoyens et le désir de réduire l’armement et la vidéosurveillance, perçus comme des symboles d’un état sécuritaire trop répressif. La controverse dépasse le cadre partisan, touchant aussi aux stratégies concrètes à mettre en œuvre dans les villes, avec une forte hésitation de certains partenaires de gauche, divisés sur la question du maintien ou non de l’armement et de la vidéosurveillance.
Les tensions politiques se cristallisent autour de ces questions, alors que des maires et des responsables de la société civile craignent que ces propositions n’ouvrent la voie à une insécurité accrue dans leurs communes, notamment en période d’augmentation de la délinquance.