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La motion de destitution déposée par La France insoumise contre le président Emmanuel Macron a été jugée irrecevable par le bureau de l’Assemblée nationale lors de la séance du mercredi 8 octobre. Cinq membres du bureau ont voté pour, dix contre et cinq se sont abstenus. Déposée par 104 députés, elle visait à ouvrir un débat sur la destitution du chef de l’État et a été écartée à l’entrée de la procédure. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a réagi en pointant le rôle du Rassemblement national et des abstentions. Des négociations entre la gauche et le gouvernement se poursuivent ce mercredi, tandis que le Premier ministre démissionnaire poursuit des consultations avec les socialistes, les écologistes et les communistes.
Destitution d’Emmanuel Macron: irrecevable par le bureau de l’Assemblée nationale
Le bureau a déclaré la motion irrecevable, selon les termes de la séance. Le vote s’est déroulé sur fond de controverse autour du rôle du Rassemblement national et de l’abstention des députés de l’opposition. Cinq voix ont été exprimées en faveur, dix contre et cinq abstentions. La motion avait été déposée par 104 députés.
« Encore une fois, comme d’habitude, le Rassemblement national sauve Emmanuel Macron », a déclaré Mathilde Panot, députée LFI, à l’issue de l’annonce.
Réactions et contexte politique
Les Insoumis réclament le départ d’Emmanuel Macron depuis l’été 2024 et souhaitent ouvrir un débat en commission des lois puis, si possible, en séance publique. Le RN n’a pas soutenu la motion et s’est abstenu, une posture que le camp LFI interprète comme déterminante pour le résultat.
« C’est l’extrême droite qui a sauvé Emmanuel Macron », a déclaré Mathilde Panot, dénonçant une alliance tacite entre le RN et le camp présidentiel et rappelant que la gauche n’est pas unie sur le fond.
Implications et prochaines étapes
Selon la Constitution, une destitution n’est envisageable qu’en cas de manquement manifestement incompatible avec l’exercice du mandat et, même dans ce cas, elle requerrait une majorité des deux tiers dans les deux assemblées, puis un vote devant une Haute Cour. Le Sénat est actuellement dominé par la droite et le centre, ce qui rend une issue favorable improbable, et l’Assemblée ne compte pas une majorité de gauche unie sur le sujet. Les insoumis avaient déposé des motions similaires en 2024, qui avaient été recevables mais non adoptées.
À ce stade, les analystes estiment que la perspective d’une destitution reste très incertaine et pourrait n’être suivie d’aucune décision majeure avant des échéances électorales, selon les équilibres politiques du moment.