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La question du plafond de la dette américaine devient urgente alors que le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a adressé un appel pressant au Congrès. Il exhorte les élus à voter un relèvement ou une suspension du plafond avant la mi-juillet, afin d’éviter une crise financière majeure qui pourrait survenir dès le mois d’août.
Un avertissement crucial avant les vacances parlementaires
Le 9 mai 2025, Scott Bessent a envoyé une lettre au président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pour insister sur la nécessité d’agir rapidement. Le Congrès doit se prononcer sur le plafond de la dette avant les vacances parlementaires fixées au 24 juillet. En cas de non-action, le gouvernement fédéral risque de manquer de liquidités pour honorer ses engagements financiers.
Dans sa lettre, le secrétaire au Trésor souligne : « Je presse, respectueusement, le Congrès de hausser ou suspendre la limite de la dette d’ici à la mi-juillet (…) pour préserver la crédibilité et la confiance de la communauté internationale et des investisseurs envers les États-Unis ». Cette démarche est essentielle pour maintenir la stabilité économique du pays.
Le contexte fiscal et les mesures temporaires
L’année fiscale américaine court du 1er octobre au 30 septembre de l’année suivante. Depuis janvier 2025, les États-Unis ont atteint le plafond légal d’endettement, ce qui limite leur capacité à emprunter davantage pour financer leurs dépenses. Pour faire face à cette situation, le Trésor a activé des « mesures extraordinaires » temporaires, notamment le gel de certaines dépenses, afin d’honorer les échéances existantes.
Scott Bessent avertit : « Il y a une probabilité raisonnable que les liquidités et les mesures extraordinaires soient épuisées en août ». Ce délai impose une pression forte sur les élus pour éviter un défaut de paiement.
Des divisions persistantes au sein du Congrès
Les républicains, majoritaires dans les deux chambres du Congrès, peinent à trouver un consensus sur les modalités techniques d’un relèvement ou d’une suspension du plafond de la dette. Déjà en mars 2025, le Congressional Budget Office (CBO) avait alerté sur un risque de défaut dès août ou septembre 2025 si aucune décision n’était prise.
Un risque aux conséquences potentiellement catastrophiques
Les États-Unis n’ont jamais connu de défaut de paiement, un scénario qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur l’économie mondiale. Longtemps considéré comme un sujet apolitique, le plafond de la dette est devenu un enjeu politique majeur depuis les années 1990, provoquant plusieurs blocages et crises.
Scott Bessent rappelle que « des épisodes passés ont montré qu’attendre la dernière minute pour suspendre ou relever la limite de la dette pouvait avoir des conséquences négatives sérieuses pour les marchés financiers, les entreprises et le gouvernement fédéral ».
Lors de la crise de l’été 2011, cette incertitude avait conduit l’agence Standard and Poor’s à dégrader la note souveraine américaine, retirant aux États-Unis leur notation AAA, synonyme de meilleure solvabilité.
Le secrétaire au Trésor insiste : « L’incapacité éventuelle à voter un texte d’ici à août sèmerait le chaos dans notre système financier et affaiblirait la sécurité et le standing des États-Unis ».