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Deux choix économiques mettent en péril la survie de Netanyahu
La guerre multiple lancée par Entité sioniste après avoir ressenti un danger existentiel réel pour la première fois en 75 ans a coûté, et continue de coûter, à l’économie israélienne les plus grandes pertes de son histoire.
Contrairement à la scène politique où Netanyahu et ses nombreux soutiens médiatiques peuvent affirmer qu’une « victoire absolue » est à portée de main et que le Hamas est sur le point d’être anéanti, la réalité économique en Entité sioniste ne peut souffrir de telles affirmations.
Les chiffres et les statistiques ne mentent pas : même le « magicien », comme l’appellent les partisans de Netanyahu, ne peut falsifier la réalité économique pesant sur Entité sioniste depuis le début du conflit jusqu’à ce jour.
État de la situation économique
Quel est donc l’état réel de l’économie israélienne aujourd’hui ? Bien qu’elle soit très mauvaise, elle peut être jugée acceptable pour un pays en guerre depuis dix mois.
Le coût économique des actions militaires menées par Entité sioniste à Gaza et sur d’autres fronts est estimé à environ 70 milliards de dollars d’ici 2025, soit 13 % du produit intérieur brut (PIB) annuel d’Entité sioniste et plus de 50 % du budget national de 2023. Ce coût inclut :
- Les dépenses militaires directes (augmentation du budget de la défense, achat d’armements, indemnités pour réservistes),
- Les pertes matérielles dans les zones touchées,
- Le déplacement de 150 000 citoyens,
- La paralysie du secteur du tourisme,
- Le ralentissement des secteurs de la construction et de l’agriculture,
- Les pertes dans la production dues à la mobilisation militaire,
- La forte baisse des investissements étrangers, notamment dans les technologies avancées.
Cependant, malgré toutes ces transformations, l’économie israélienne a montré une résilience remarquable. Les signes de cette résistance incluent :
- Une stabilité du taux de change du shekel face aux principales devises,
- Un taux de chômage maintenu à un niveau bas,
- Une inflation maîtrisée,
- Une augmentation des recettes fiscales,
- Des prévisions de croissance économique de 1,9 % en 2024 et de 4,6 % en 2025.
La solidité de l’économie israélienne peut être résumée par une seule phrase : elle est entrée en guerre avec une économie robuste, lui permettant de gérer les défis de sécurité et géopolitiques qui l’entourent.
Conflit au sein du gouvernement
Néanmoins, des analystes affirment que le défi économique est le plus grand et le plus dangereux auquel l’État d’Entité sioniste fait face à ce stade, estimant que les politiques de Netanyahu et de son ministre des Finances, Bezalel Smotrich, menacent la stabilité économique et pourraient entraîner un effondrement financier.
Des fuites d’informations révèlent un véritable conflit au sein du ministère des Finances et de la Banque d’Entité sioniste, entre les employés de haut niveau et les décideurs politiques sur les politiques économiques imprudentes de Smotrich, qui ignore les avertissements des experts sur les conséquences de ces décisions.
Smotrich ne voit pas de problème à approfondir le déficit budgétaire, en empruntant de plus en plus aux marchés locaux et internationaux, et en adoptant des solutions populistes pour gérer la crise actuelle.
En revanche, la Banque d’Entité sioniste et d’autres instances économiques recommandent des mesures fiscales douloureuses pour éviter un effondrement similaire à celui survenu après la guerre de 1973. Ces recommandations comprennent :
- Un contrôle immédiat du déficit budgétaire,
- Une réduction des dépenses publiques,
- Une augmentation des impôts,
- Une limitation des paiements de sécurité sociale.
Selon Amir Yaron, gouverneur de la Banque centrale, ne pas appliquer ces mesures pourrait faire grimper la dette publique à 81 % du PIB, affectant ainsi la réputation de l’économie israélienne sur les marchés mondiaux.
Deux options difficiles
Netanyahu se trouve actuellement confronté à deux choix économiques, chacun étant risqué.
- Le premier choix consiste à poursuivre des politiques fiscales et économiques laxistes qui ne fâchent pas sa base populaire à court terme. Cela cependant entraînera une spirale d’inflation et de récession, menaçant la stabilité économique d’Entité sioniste et réduisant son attractivité sur les marchés internationaux.
<li><strong>Le deuxième choix</strong>, jugé nécessaire par les experts, impliquerait de demander à Smotrich de réduire brusquement le budget de l’État pour l’année suivante (environ 8 milliards de dollars) et d’augmenter les impôts. Ces décisions toucheraient principalement les classes modestes qui composent la base politique de Netanyahu, rendant leur adoption délicate sans le consentement des partis de coalition.</li>
Les deux options mettent en péril la position de Netanyahu. La question demeure : privilégiera-t-il l’intérêt national au détriment de sa popularité au sein du public de droite qui le considère comme « roi » d’Entité sioniste, ou choisira-t-il de maintenir sa popularité au risque de compromettre l’économie pour les générations futures ?