Le lundi 4 août, la tragédie a frappé la ville d’Antibes, dans les Alpes-Maritimes, lorsqu’elle a été le théâtre d’un drame familial meurtrier. Deux jeunes enfants, âgés de 6 et 8 ans, membres d’une communauté des gens du voyage installée près du lieu, ont été retrouvés morts dans une piscine privée hors-sol, après avoir été portés disparus depuis 16 heures. Leur corps a été découvert en arrêt cardio-respiratoire aux alentours de 20h30, immergés dans une piscine non bâchée, au fond de laquelle ils avaient été retrouvés enroulés dans la bâche, selon les premières constatations de l’enquête.
Les secours, comprenant les sapeurs-pompiers et le Samu, ont rapidement intervenu sur place, mais leurs efforts de réanimation n’ont pas permis de sauver les victimes. La communauté locale et les proches sont sous le choc face à cette double perte, qualifiée par le maire d’Antibes, Jean Leonetti, de « drame absolu ». Le maire a également insisté sur la nécessité de sensibiliser à la vigilance autour des piscines, rappelant qu’« il ne faut parfois qu’une minute d’inattention pour qu’un drame survienne ».
Les circonstances du drame et l’enquête en cours
Les investigations, confiées au parquet de Grasse, ont rapidement exclu toute intervention extérieure, privilégiant la thèse accidentelle. Les autopsies prévues pour ce mardi visent à clarifier les causes exactes de la noyade. Selon les premières constations, la piscine n’était pas sécurisée, ce qui pourrait avoir facilité l’accident. La zone concernée a déjà été pointée pour ses risques potentiels de sécurité, et cette tragédie relance le débat sur la prévention des noyades, notamment dans les piscines non équipées de barrières ou de bâches de sécurité.
Ce triste épisode intervient dans un contexte national marqué par une forte recrudescence des noyades, avec plus de 700 cas recensés en France entre juin et juillet, dont près de 200 mortels, selon Santé Publique France. La sensibilisation à la sécurité autour de l’eau reste ainsi une priorité absolue pour les autorités et les familles.
Ce drame soulève également la question de la responsabilité des propriétaires de piscines privées, surtout lorsque celles-ci sont situées dans des zones résidentielles ou rurales où la surveillance peut être limitée. La prévention, la sensibilisation et le respect strict des normes de sécurité sont plus que jamais mis en avant pour éviter que de tels tragiques incidents ne se reproduisent.