Home ActualitéDeux frères condamnés pour l’incendie du Barcarès: verdict au tribunal de Perpignan

Deux frères condamnés pour l’incendie du Barcarès: verdict au tribunal de Perpignan

by charles
France

L’incendie du Barcarès lors du marché de Noël a conduit à un verdict rendu par le tribunal de Perpignan. Mardi 19 août 2025, l’audience a abouti à des peines distinctes pour deux frères impliqués dans l’affaire, mêlant des éléments de rivalité commerciale et des dommages matériels importants. L’enquête et les témoignages ont mis en lumière des versions contradictoires et des échanges tendus entre avocats et défenseurs. L’affaire a des répercussions sur la vie commerciale locale et rappelle les risques liés à des actes violents pendant des périodes festives.

Selon le dossier présenté devant le tribunal, l’aîné, Miguel D., 52 ans, a été condamné à 4 ans de prison avec maintien en détention; le cadet, Jean-Louis, 46 ans, a été condamné à 18 mois de sursis simple et est ressorti libre. L’aîné avait déjà été condamné à trois ans de prison dont 18 mois de sursis probatoire pour des faits similaires à Saint-Estève. Le jugement a été prononcé après des délibérations qui avaient été reportées à plusieurs reprises et qui avaient suscité l’inquiétude des commerçants et de la municipalité.

Incendie au village de Noël du Barcarès
Verdict du tribunal de Perpignan sur l’incendie du Barcarès (2025).

À Perpignan, deux frères condamnés pour l’incendie du Barcarès

Le tribunal a rappelé que l’incendie avait touché sept chalets du village et causé des dégâts importants peu avant l’inauguration du marché. Le prononcé des peines est resté ferme pour l’aîné et plus léger pour le cadet, reflétant des responsabilités distinctes dans le dossier, selon les éléments portés à la barre par l’accusation et les défenseurs. Le récit des faits insiste sur une motivation jugée liée à une rivalité commerciale et à la perception d’un avantage concurrentiel entre deux établissements nommés Le Brasero, l’un au Barcarès et l’autre à Rivesaltes.

Les échanges lors de l’audience ont aussi mis en lumière des éléments personnels et des antécédents. L’aîné avait déjà été condamné pour des faits similaires par le passé; il avait été reconnu coupable d’un incendie visant un autre commerce à Saint-Estève. Le jugement a souligné que ces antécédents étaient pris en compte dans l’évaluation des faits, même s’ils ne constituent pas une reconduction directe du présent dossier. Le maintien en détention pour l’aîné, dans un contexte de récidive, a été décidé malgré les arguments de la défense.

Les échanges entre les protagonistes et leur entourage ont été marqués par des contradictions et des dénégations. « Oh ! Qu’est-ce tu fais ? » a raconté le cadet lors de son témoignage, puis « T’inquiète pas. » et « Ça ne prend pas. » ont été énoncés dans le cadre des échanges à la barre. L’aîné a, lui, répété des éléments d’explication: « Le feu qui prend plus tard, c’est une coïncidence, on était au mauvais endroit au mauvais moment », et « Je ne suis pas pyromane, je n’ai pas mis le feu au Brasero du Barcarès ». Ces déclarations ont été présentées comme des tentatives de décrire un contexte complexe plutôt qu’un acte prémédité.

Outre les décisions de peine, le dossier rappelle les tensions qui entourent une opération commerciale locale et les démêlements entre établissements concurrents. Le récit des témoignages montre des divergences sur les responsabilités et sur la manière dont les faits se sont déroulés, des éléments que les magistrats ont pris en compte avant de rendre leur verdict final.

Récit des versions des accusés et contexte du dossier

La lecture des versions des deux frères a été centrale dans le déroulement du procès. L’aîné a tenu à nier toute implication directe dans l’incendie et a plaidé pour une interprétation des faits comme étant le résultat d’un enchaînement malheureux et d’un incident isolé dans un contexte de discorde commerciale. « Je n’ai pas de rapport particulier avec le feu, j’ai eu des accidents de la vie avec, tempère-t-il. Je ne suis pas pyromane, je n’ai pas mis le feu au Brasero du Barcarès. » Cette ligne a été rapportée par la défense comme une affirmation de innocence et d’absence de préméditation.

Le cadet a décrit la scène différemment, évoquant des propos et des gestes qui pourraient être interprétés comme une action punitive, motivée par une rivalité entre établissements. Selon des échanges rapportés, il aurait dit: « Oh ! Qu’est-ce tu fais ? », et aurait été entraîné dans une suite d’actions qu’il présente comme une déviation impulsive. Il a aussi été rapporté qu’il aurait prononcé « T’inquiète pas. » et « Ça ne prend pas. », phrases utilisées lors des échanges à la barre pour décrire des perceptions et des réactions sur le moment.

Dans le cadre du procès, les avocats ont aussi évoqué le contexte du Barcarès et les répercussions pour les commerces locaux. Le verdict a été accueilli avec des réactions mitigées, les élus et les commerçants ayant suivi des reports d’audience et craignant une instabilité en période de marché. Le modèle de l’affaire, alternant des explications personnelles et des éléments factuels de destruction, a conduit à une décision où la forme et l’ampleur des dommages ont été des hypothèses déterminantes pour fixer les peines.

Enfin, le jeune frère a exprimé des émotions lors de son passage devant les juges, et des éléments rapportés indiquent qu’il serait « soulagé » par le dénouement et « prêt à reprendre une vie », potentiellement à l’étranger auprès de son fils. Le dossier reste toutefois centré sur les responsabilités et les conséquences juridiques de ces actes, qui ont marqué le quartier autour du marché de Noël et alimenté le débat public sur les voies de la justice face à des actes violents pendant des périodes festives.

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