L’Égypte établit une zone tampon près de Rafah, selon deux journaux américains
Selon des informations du Wall Street Journal, citant des sources égyptiennes non identifiées et des analystes en sécurité, l’Égypte est en train de mettre en place une zone tampon entourée de murs en béton près de la frontière de Gaza en prévision d’un afflux important de réfugiés palestiniens en raison de l’éventualité d’une opération militaire israélienne à Rafah.
Le journal a souligné que cette zone tampon, située dans le nord du Sinaï sur une superficie d’environ 13 kilomètres carrés, est éloignée des zones résidentielles. Des images satellites de la société « Labs BBC » basée à San Francisco montrent que les terres ont été nivelées dans la zone fermée supposée entre le 4 et le 14 février.
Une vidéo publiée par la « Fondation for Human Rights in Sinai » basée à Londres montre la zone entourée de murs en béton d’une hauteur dépassant les 6 mètres.
Les responsables égyptiens estiment qu’un camp pouvant accueillir environ 100 000 réfugiés palestiniens pourrait être établi dans cette zone.
Le gouverneur du Nord-Sinaï, Mohammed Abdel-Fadil Shousha, a démenti les rumeurs sur la mise en place d’une zone tampon abritant un camp pour les réfugiés palestiniens fuyant Rafah, expliquant que les travaux sont liés à l’évaluation des maisons détruites lors de la guerre contre le terrorisme.
Le Washington Post a également publié un rapport sur le sujet, se basant sur la vidéo de la Fondation des Droits de l’Homme au Sinaï et des images satellites.
Un ancien responsable égyptien a souligné la nécessité de se préparer au pire scénario, affirmant que l’armée égyptienne ne pourrait pas ouvrir le feu sur les Palestiniens si des dizaines de milliers d’entre eux traversaient la frontière.
D’après les responsables égyptiens, les Palestiniens qui pourraient se rendre dans la zone fermée au nord du Sinaï ne pourraient voyager que s’ils se dirigent vers d’autres pays.
L’article fait état de la position égyptienne déclarée contre le déplacement des Palestiniens de Gaza et mentionne même la possibilité de se retirer de l’Accord de Camp David pour la paix avec Entité sioniste.
En outre, les autorités égyptiennes estiment qu’une attaque israélienne contre Rafah pourrait se produire dans les semaines à venir, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait évoqué cette possibilité.
Selon le Washington Post, l’Égypte a la mainmise sur ses frontières nord-est avec Gaza et Entité sioniste, rejetant ainsi les allégations d’Entité sioniste sur le trafic d’armes de la péninsule du Sinaï vers Gaza.
Une publication sur Twitter de la Fondation for Human Rights in Sinai confirme la construction de la zone sécurisée entourée de murs dans la ville égyptienne de Rafah, à l’est du Sinaï.
La situation reste tendue dans la région, avec des préoccupations croissantes quant à la sécurité des frontières et au flux éventuel de réfugiés.