Accueil ActualitéDeux Juillanais gravissent le Kilimandjaro : un défi extraordinaire

Deux Juillanais gravissent le Kilimandjaro : un défi extraordinaire

par Lea
France

Le Kilimandjaro, toit de l’Afrique, s’élève à 5 895 mètres et demeure un symbole de beauté et de défi. Le sommet se situe sur le volcan endormi et porte trois cônes : Shira, Mawenzi et Kibo, ce dernier étant le seul accessible aux randonneurs déterminés. C’est là que Michel Francès et Jean-François Gélédan, tous deux Juillanais, ainsi que leur ami Patrick Dutrey et d’autres habitants de la région ont tenté l’ascension. Leur aventure a été présentée comme un défi personnel et collectif.

Le projet est né d’une discussion et d’un défi lancé en décembre 2024. Avec Jean-François, ils avaient l’habitude de faire des 3 000 mètres dans les Pyrénées et ont décidé de tenter l’expérience plus haut. Après les démarches administratives et médicales, incluant un test d’hypoxie pour évaluer la tolérance à l’altitude, l’équipe a obtenu l’accord. Le visa a posé problème mais a été obtenu sur place à l’aéroport du Kilimandjaro. Le groupe se composait d’environ 31 participants, majoritairement français, mais l’expédition comptait près de 80 personnes, avec guides, cuisiniers et une vingtaine de sherpas.

Six itinéraires permettent d’atteindre Uhuru Peak, le sommet du Kibo. Le groupe a emprunté Umbwe, considéré comme le plus difficile et le plus technique, même sans l’usage de piolets et de cordes, en raison de sa pente. Il a fallu quatre jours pour atteindre le dernier camp avancé à 4 600 mètres. Chaque jour, le taux d’oxygène et les pulsations cardiaques étaient mesurés afin d’éviter le mal aigu des montagnes. Sur les 31 participants, 25 ont atteint le sommet, les autres ayant été évacués pour raisons médicales ou héliportés vers Moshi.

Le moment clé a été la dernière montée : le départ était donné à 1 heure du matin et l’arrivée au sommet vers 8 heures, après environ sept heures de marche à un rythme lent pour limiter les risques. On récitait fréquemment le mot Swahili polé polé, signifiant lentement, afin de préserver l’équilibre et la sécurité des marcheurs.

Au sommet, ils sont restés environ trente minutes, émerveillés par le paysage qui s’étendait sous leurs pieds. À 5 895 mètres, la savane s’étend à perte de vue et les glaciers, toujours présents, apparaissent d’un blanc immaculé. Michel évoque son émotion face à l’immensité et associe cet exploit à sa famille et à sa vie personnelle. Il exprime aussi une certaine fierté d’avoir relevé un défi autant physique que mental.

Pour marquer l’événement, Michel avait prévu une photo souvenir avec une pancarte de l’Union, signée par les joueurs de l’équipe masculine de basket de Tarbes, qu’il avait obtenue au kiosque des supporters et emportée au sommet pour une photo. Après la descente jusqu’à 3 000 mètres, le groupe a mangé et passé la nuit dans l’enceinte du camp avant de redescendre le lendemain jusqu’à l’entrée du parc national, où ils ont reçu diplôme et petit trophée. Les conditions météorologiques ont été globalement favorables, avec du beau temps au sommet; seule la neige est revenue à l’hôtel mardi soir, redonnant au Kilimandjaro son manteau blanc.

Au-delà de l’aspect physique, Michel insiste sur l’aventure humaine et les rencontres extraordinaires. Sherpas et guides ont veillé sur le groupe comme une grande famille, les cuisiniers ont préparé des repas remarquables et, selon lui, il n’a pas perdu de poids. Une jeune femme de 33 ans a bénéficié d’un gâteau d’anniversaire à 4 000 mètres. On buvait de l’eau chaude, c’est à dire du thé, pendant huit jours. Les sherpas, âgés de 19 à 35 ans, portaient jusqu’à 40 kilogrammes et se chargeaient de démonter les tentes ; à l’arrivée, les tentes montées par les équipes étaient prêtes et numérotées, le cas échéant le sac numéro 15 appartenait à Michel. Des toilettes portables complétaient le confort du camp.

Leur dernière soirée s’est conclue par une fête d’adieu avec danses et chants. Ils ont laissé des vêtements aux sherpas pour les remercier et sont ensuite descendus vers Dar es Salaam puis vers la France, le cœur plein de gratitude et d’énergie pour affronter l’hiver.

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