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Deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées à Inzegane lors d’affrontements entre des groupes de manifestants et les forces de l’ordre, a rapporté l’Agence marocaine de presse (MAP). Les incidents se sont produits alors que des villes du Maroc connaissent depuis plusieurs jours des protestations, suscitant une forte tension sécuritaire.
Déroulé des événements
Selon des sources officielles citées par la MAP, des groupes ont tenté d’investir un centre de police, provoquant une escalade de violence.
- Des manifestants ont d’abord jeté des pierres et lancé des actions de vandalisme contre le bâtiment.
- Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour contenir la foule.
- Des individus ont ensuite attaqué le centre porteurs d’armes blanches, ce qui a permis à certains d’entre eux de pénétrer dans l’enceinte.
- Les assaillants ont saisi un véhicule et quatre motos appartenant à la police, puis mis le feu au véhicule et à une partie du bâtiment.
- Face à la tentative d’appropriation d’armes et de munitions, les policiers ont eu recours à leurs armes de service « en défense légitime », selon la même source.
Bilan humain et judiciaire
Les autorités ont indiqué que deux personnes ont péri lors des incidents et que d’autres ont été blessées. Les chiffres provisoires fournis par la justice et les services de sécurité font état d’arrestations et de poursuites.
- 409 personnes ont été interpellées à la suite des troubles.
- 193 personnes doivent comparaître devant la justice, la plupart ayant été libérées sous caution.
- Les chefs d’accusation comprennent notamment incendie volontaire, pillage et attaque contre les forces de l’ordre.
Image des heurts
La scène de violence a été marquée par des véhicules incendiés et des affrontements rapprochés entre jeunes manifestants et policiers.
L’image montre un véhicule de police en flammes pendant que des manifestants courent aux abords du lieu des heurts.
Réactions des autorités et position des organisateurs
La ministre de l’Intérieur a rappelé que le droit de manifester pacifiquement est garanti dans le cadre légal, tout en assurant que la réponse des forces de l’ordre serait mesurée et prudente.
De leur côté, les organisateurs, se désignant sous le nom de « Jil Z 212 » (Génération Z 212), ont déclaré publiquement rejeter la violence et affirmer leur intention de poursuivre des actions pacifiques.
Contexte et revendications
Les protestations, initiées depuis le week-end précédent par le mouvement dit « Jil Z 212 », portent sur plusieurs revendications sociales et économiques.
- Combat contre la corruption.
- Amélioration des services publics, notamment la santé et l’éducation.
- Création d’emplois et meilleures perspectives économiques pour les jeunes.
La majorité gouvernementale a indiqué sa disponibilité à répondre positivement aux demandes et a souligné que le dialogue reste la voie privilégiée pour traiter ces problématiques.