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Deux nouvelles substances de la kétamine classées comme stupéfiants en France

by charles
Dérivés de la kétamine : deux nouvelles substances inscrites sur la liste des stupéfiants
France

Le risque croissant liés aux dérivés de la kétamine en France

Les substances psychoactives dérivées de la kétamine, telles que l’O-PCE et le DCK, sont désormais sous haute surveillance en raison de leur usage de plus en plus fréquent, souvent à des fins récréatives. Ces nouveaux produits de synthèse (NPS) font l’objet d’une inscription récente sur la liste des stupéfiants par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), en réponse à une hausse inquiétante d’intoxications graves et de décès.

Depuis 2017, une augmentation notable des cas d’intoxication liée à ces substances a été observée en France, notamment par le centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) de Marseille. Entre 2017 et 2023, 39 cas ont été recensés, dont la majorité étaient graves, nécessitant parfois une hospitalisation. L’enquête DRAMES a également confirmé six décès liés à l’utilisation de ces dérivés.

Caractéristiques et dangers des nouveaux dérivés

L’O-PCE (N-éthyldeschlorokétamine) et le DCK (deschlorokétamine) sont principalement vendus en ligne sous forme de poudre, cristaux, gélules ou comprimés. Selon l’ANSM, leur consommation est souvent dissimulée dans des mélanges avec d’autres substances psychoactives, ce qui complique leur détection dans le cadre des analyses biologiques en cas d’urgence sanitaire. Leur usage provoque des hallucinations, des états dissociatifs et des sensations de départ du corps, pouvant évoluer vers des pertes de conscience, décrites comme le « K-hole ».

Substance de synthèse dérivée de la kétamine
Les nouveaux dérivés de la kétamine, souvent vendus sur Internet sous forme de cristaux ou poudres

Les risques et précautions

Les intoxications graves et parfois mortelles liées à ces substances présentent un risque élevé pour la santé, particulièrement dans le cadre de polyconsommation. La prise de ces produits peut également entraîner un syndrome de sevrage avec des symptômes tels que l’anxiété, les troubles du sommeil, ainsi que des complications rénales ou hépatiques en cas d’arrêt brutal.

Pour les professionnels de la santé, il est crucial de reconnaître les signes d’une intoxication aux dérivés de la kétamine : altération de conscience, agitation, hallucinations ou délire, sans manifestations typiques d’une intoxication aux opioïdes.

Les autorités appellent à la vigilance et au recours à l’aide spécialisée pour ceux qui souhaitent arrêter ou contrôler leur consommation. Sur drogues-info-service.fr, des ressources pour l’aide aux addictions sont disponibles.

Les spécialistes soulignent également les difficultés rencontrées dans le suivi épidémiologique de ces NPS, en raison de leur renouvellement constant et de leur détection complexe dans les échantillons biologiques, ce qui pose un défi majeur pour les toxicologues.

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