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Un nouvel implant auditif souple développé à Lausanne pourrait révolutionner le traitement des malentendants dont le nerf auditif est trop endommagé pour bénéficier d’un implant cochléaire classique. Conçu pour épouser parfaitement les formes du tronc cérébral, cet implant vise à améliorer la précision de la stimulation nerveuse tout en limitant les effets secondaires indésirables.
Un implant auditif souple et ultra-fin pour une meilleure tolérance
Le Laboratoire d’interfaces bioélectroniques souples (LSBI) de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a mis au point cet implant auditif du tronc cérébral (ABI) innovant. D’une épaisseur de quelques fractions de millimètre, la matrice souple est pensée pour s’adapter à la morphologie du tronc cérébral, garantissant un contact optimal avec les neurones ciblés.
Cette conception flexible diminue significativement l’activation des nerfs non ciblés, qui sont souvent responsables d’effets secondaires tels que vertiges ou contractions faciales. Ces effets indésirables obligent fréquemment à désactiver certaines électrodes sur les implants rigides actuels, limitant ainsi leur efficacité.
Limites des implants rigides actuels
Selon l’EPFL, « les ABI actuels sont rigides et n’assurent pas un bon contact avec le tissu nerveux ». En conséquence, la stimulation des nerfs voisins non ciblés provoque des symptômes gênants et une qualité sonore médiocre. La majorité des personnes utilisant ces implants perçoivent ainsi des sons flous, avec une intelligibilité réduite pour la parole.
Des essais encourageants sur des primates
Le nouvel implant auditif souple a déjà été testé sur des macaques, avec des résultats prometteurs. Les animaux n’ont présenté aucun signe de gêne ou d’inconfort pendant l’expérimentation, ce qui laisse entrevoir des perspectives favorables pour une application clinique chez l’humain.
Prochaines étapes avant usage humain
Avant toute commercialisation, plusieurs étapes de recherche restent nécessaires pour valider la fiabilité à long terme de l’implant et obtenir les homologations réglementaires indispensables. Les matériaux et composants doivent notamment être approuvés pour un usage médical humain.
Des tests cliniques humains sont cependant déjà envisagés par les chercheurs. Ils pourraient consister à insérer temporairement la matrice souple lors d’interventions d’ABI afin d’évaluer son efficacité en situation réelle.