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Différences clés entre l’armée iranienne et les Gardiens de la Révolution
Dans le contexte des tensions croissantes au Moyen-Orient, le rôle militaire de l’Iran se révèle essentiel dans la formation des dynamiques régionales. Deux forces principales dominent la scène militaire iranienne : l’armée iranienne et le Garde révolutionnaire. Bien qu’elles partagent la mission de protection du pays et de promotion de ses intérêts, leurs fonctions et rôles sont distincts.
Les forces militaires iraniennes jouent un rôle critique dans les conflits régionaux, actuellement accentué dans la guerre sur le Gaza. Iran démontre son influence par le soutien aux factions de résistance dans la région. De plus, le Garde révolutionnaire, à travers son Corps des Gardiens de la Révolution islamique, contribue au soutien et à la formation de ces factions, renforçant ainsi l’influence de l’Iran sur la cause palestinienne.
Les rôles distincts de l’armée et de la Garde révolutionnaire
L’armée iranienne constitue la force militaire conventionnelle du pays, principalement chargée de protéger les frontières et de défendre la souveraineté nationale. Elle se compose de forces terrestres, navales et aériennes, et opère sous la supervision de l’état-major des forces armées iraniennes.
Depuis la révolution de 1979, la Garde révolutionnaire a été établie comme une force spéciale dont la mission est de protéger la révolution islamique et le système politique instauré après la révolution. En plus de son rôle dans la sécurité interne, elle intervient également dans les affaires régionales et soutient des mouvements politiques liés à l’Iran.
Coopération entre les forces
Un point commun entre les deux institutions est leur intégration au sein de l’état-major général des forces armées de la République islamique d’Iran. Cette entité représente la plus haute autorité militaire, responsable de la coordination entre l’armée, la Garde révolutionnaire, la police et le ministère de la Défense, avec le leader suprême qui nomme son commandant.
Sur le plan opérationnel, la base de défense aérienne « Khatam al-Anbiya » incarne cette coopération, agissant sous la direction de l’état-major commun. Elle s’occupe de coordonner les activités de défense aérienne de l’armée et de la Garde révolutionnaire, renforçant ainsi la chaîne de commandement intégrée des forces armées iraniennes.

Analyse des dynamiques internes
Selon le chercheur spécialisé dans les forces armées iraniennes, Hussein Hakian, la dynamique entre les membres et les dirigeants de la Garde est semblable à celle entre les révolutionnaires. Le corps n’a jamais eu de structure militaire claire depuis sa création jusqu’au début des années 1990, lorsque son commandant de l’époque, Mohsen Rezaei, a décidé de formaliser un système militaire similaire à celui de l’armée.
Hakian souligne que cette ambiance favorise la popularité de ses leaders, qui privilégient les relations individuelles avec leurs alliés dans la région. En contraste, les commandants de l’armée restent souvent discrets, évitant les apparitions médiatiques et les interventions politiques.
Rédaction et stratégie de défense
Les experts s’accordent à dire que du point de vue militaire et stratégique, la puissance aérienne et spatiale de la Garde est la seule force dissuasive de l’Iran. En effet, quand il n’existe pas de frontières terrestres avec l’ennemi, la puissance aérienne joue un rôle crucial.
Hakian affirme que si l’on définit la dissuasion militaire comme une capacité d’attaque sur une portée de 2500 kilomètres, la capacité aérienne de la Garde est celle qui assure réellement cette dissuasion, pouvant engendrer peur et destruction chez l’ennemi.
En suivant la révolution, et face aux sanctions, l’Iran a opté pour une stratégie d’acquisition de missiles en lieu et place des avions de chasse, ce qui a positionné la Garde dans la production de missiles comme unique option de dissuasion.
Alliance et soutien réciproque
Hussein Kan’ani Moghaddam, ancien dirigeant de la Garde, explique que cette dernière, tout en protégeant les frontières iraniennes, défend également les valeurs et idéologies liées au régime de la République islamique. Elle se fonde sur des réactions rapides et un soutien populaire dans ses interventions.
Il ajoute que l’armée a pour devoir de préserver les principes de la révolution islamique tant sur le territoire national qu’à l’étranger, tandis que le rôle de la Garde ne se limite pas aux frontières du pays, ce qui explique l’engagement du Corps des Gardiens aux côtés de factions de résistance dans la région.
En somme, la Garde révolutionnaire et l’armée forment un partenariat nécessaire dans les enjeux de sécurité nationale, chacune apportant des compétences et des approches uniques dans leur mission.
