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À l’occasion des dix ans de l’attentat tragique contre la rédaction de *Charlie Hebdo*, une réflexion s’est engagée sur l’état de la liberté d’expression en France. Cet événement, qui a eu lieu en janvier 2015, a provoqué des manifestations d’une ampleur sans précédent, témoignant des fractures qui traversent encore la société française aujourd’hui.
Un héritage douloureux
« Que reste-t-il de l’esprit Charlie ? » C’est la question centrale des nombreux programmes diffusés récemment, qui explorent les conséquences de cet attentat. Les chaînes de télévision, les stations de radio et les plateformes de podcasts ont choisi de donner la parole aux témoins des événements, tout en s’interrogeant sur les tensions persistantes au sein de la société française. Pierre Bidallier, un lecteur du *Monde*, soulignait dans un courriel au médiateur du journal que *« ça ne va pas être simple d’éviter les amalgames et de calmer les esprits »*.
Le souvenir des victimes
Les événements de janvier 2015 ont causé la mort de 17 personnes lors de l’attentat et des prises d’otages qui ont suivi. Dix ans après, il est évident que les amalgames persistent et que le climat reste tendu.
François Hollande : un témoignage poignant
François Hollande, président de la République lors de l’attentat, évoque les événements avec une précision troublante. Dans un podcast de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), il se remémore chaque moment des trois jours tragiques qui ont suivi l’attaque, où il a dû prendre des décisions cruciales concernant les opérations de sauvetage lors des prises d’otages à Paris et à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne).
Il évoque également l’impact d’une forme d’autocensure qui s’est installée depuis ces événements, soulignant les défis auxquels est confrontée la liberté d’expression en France aujourd’hui.