En Corée du Sud, les procureurs ont requis vendredi 26 décembre dix ans de prison contre l’ancien président Yoon Suk Yeol pour entrave à la justice, selon Yonhap et d’autres agences. L’accusation porte notamment sur sa tentative d’imposer la loi martiale et sur des mesures visant à entraver l’arrestation des enquêteurs. Le dossier s’inscrit dans une série de procédures qui ont marqué la fin du mandat de l’ancien dirigeant et ont prolongé une période de turbulence politique. Le verdict est attendu en janvier par un tribunal de Séoul, selon Yonhap, alors que Yoon Suk Yeol s’est vu destitué puis remplacé par son rival démocrate Lee Jae Myung.

Dix ans demandés contre Yoon à Séoul pour entrave à la justice
Selon Yonhap et plusieurs agences, les procureurs ont affiché leur intention de pousser une peine de dix ans, citant des actes visant à empêcher l’arrestation des enquêteurs et à exclure des membres du cabinet d’une réunion sur la loi martiale. « Nous avons requis une peine de dix ans contre Yoon », a déclaré Cho Eun-suk, membre du comité spécial chargé d’enquêter sur le coup de force manqué de l’ex-dirigeant conservateur. Le 3 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait déployé l’armée au Parlement pour en prendre le contrôle, une initiative qui a suscité de vastes manifestations et une remise en cause du régime civil. Des événements qui ont mené à son arrestation en janvier 2025, à son destitution en avril par la Cour constitutionnelle et à son remplacement en juin par Lee Jae Myung.
Le dossier, décrit par Yonhap comme une affaire d’obstruction à la justice, est l’un des plusieurs procès qui visent l’ancien président. Un tribunal de Séoul est attendu en janvier pour rendre son verdict sur ce volet, tandis que Yoon fait aussi face à trois autres poursuites liées à sa décision sur la loi martiale et à d’autres charges mentionnées dans les rapports. L’affaire reflète un paysage judiciaire complexe et un chapitre particulièrement polarisant de la politique sud-coréenne, avec des réactions partagées dans l’opinion publique.
Verdict attendu en janvier et contexte des procédures parallèles
La timeline indiquée par Yonhap situe le verdict potentiel en janvier, dans un moment où d’autres affaires de Yoon se poursuivent. Le dossier est décrit comme un coup d’État avorté et porte sur des actions qui ont des implications pour les institutions et les relations entre pouvoir exécutif et justice. Trois autres procès, notamment pour des allégations liées à une insurrection envisagée, figurent également au dossier et pourraient influencer les condamnations si les faits sont établis.
En prison, l’ancien chef d’État a affirmé depuis sa détention que la proclamation de la loi martiale était justifiée par la lutte contre « les activités traîtresses pro-Chine et pro-Corée du Nord ». Le verdict de janvier survient dans un contexte de forte attention médiatique et de débats sur les pouvoirs présidentiels et leurs limites, au moment où la société sud-coréenne suit de près ce que ces procédures révèlent sur la justice et la démocratie.